Ce mardi 16 décembre, l'Assemblée nationale est sur le point de finaliser le budget de la Sécurité sociale pour 2026. Ce vote marque un moment crucial pour le gouvernement qui vise une adoption sans le recours à l'article 49.3, un outil souvent controversé pour faire passer des lois.
Lors de la première lecture, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été approuvé avec une faible majorité : 247 voix pour, 234 contre, et 93 abstentions. Le scrutin de la semaine dernière a révélé des tensions au sein des groupes parlementaires, notamment entre les Insoumis et les écologistes. Ces derniers, qui s'étaient abstenus, ont suscité des appels à la réflexion, notamment de la part du député LFI Hadrien Clouet, qui a souligné les conséquences sur les hôpitaux. "Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos établissements de santé à l'os," a-t-il affirmé.
Parallèlement, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2026 en première lecture, ouvrant la voie à des discussions en commission mixte paritaire (CMP) prévue pour vendredi, impliquant sept députés et sept sénateurs. Ces débats sont d'une importance capitale pour garantir l'équilibre budgétaire et répondre aux exigences croissantes en matière de santé et de protection sociale.
Confronté à une situation économique difficile, le gouvernement espère que ce budget pourra équilibrer les besoins de financement et les attentes des citoyens à travers des réformes ambitieuses. Des experts tirent la sonnette d'alarme sur un éventuel désengagement de l'État, faisant écho aux préoccupations exprimées par les syndicats de santé ; "C'est notre santé publique qui en dépend," souligne un économiste de l'Institut Montaigne.
Enfin, si un consensus n'est pas trouvé lors de la CMP, il sera nécessaire de prolonger les débats en janvier, ce qui pourrait engendrer une loi spéciale pour assurer la continuité des services de l'État. Dans cette période budgétaire décisive, l'Assemblée nationale et le public scrutent chaque mouvement, persuadés que l'avenir de la Sécurité sociale est entre leurs mains.







