Emmanuel Macron a marqué son passage à Marseille par une déclaration ferme de sa volonté de mener une "guerre" contre le narcotrafic. En visitant la ville, il a commencé par un hommage poignant à Mehdi Kessaci, un jeune homme récemment assassiné, victime de la violence liée aux réseaux de drogue.
Ce meurtre, survenu le 13 novembre, a choqué la communauté marseillaise, habituée aux drames causés par le trafic de stupéfiants. Bien que les chiffres montrent une réduction des homicides, avec 17 décès liés à la drogue cette année, la ville reste en proie à des violences préoccupantes.
Lors de l'inauguration d'un commissariat dans les quartiers Nord, Macron a exprimé sa solidarité avec la famille Kessaci, soulignant leur courage face aux trafiquants qui cherchent à intimider ceux qui s'opposent à leur emprise. "On ne doit rien lâcher," a-t-il insisté. En rencontrant également des victimes, comme la mère de Socayna, une étudiante tuée par une balle perdue, Macron a réaffirmé sa détermination à protéger les jeunes innocents de cette violence.
Durant une rencontre avec le quotidien local La Provence, il a promis de combattre les réseaux criminels, en projetant une coopération internationale pour traquer les têtes de réseau à l'étranger. Il a également annoncé une hausse significative de l'amende forfaitaire pour les consommateurs de drogues, la portant à 500 euros. "J'en ai ras-le-bol d'avoir des jeunes qu'on pleure," a-t-il déclaré en dénonçant la banalisation de la consommation de drogue.
Le maire de Marseille, Benoit Payan, a tempéré cette mesure en soulignant que le principal ennemi reste le trafic lui-même. Pour lui, des actions plus concrètes, comme le renforcement des services publics dans les quartiers touchés, sont essentielles pour lutter efficacement contre le narcotrafic. Il a plaidé pour une "convention citoyenne" sur ce sujet, visant à impliquer davantage la communauté.
Macron a aussi défendu le plan ambitieux "Marseille en grand", lancé en 2021, visant à revitaliser la ville avec un investissement de 5 milliards d'euros. Cependant, il a été critiqué par la Cour des comptes pour un suivi jugé insuffisant. Malgré cela, le président a souligné l'importance de rester sur le terrain pour évaluer les progrès réalisés.
En conclusion de sa visite, Emmanuel Macron a visité le chantier d'extension de la gare Saint-Charles, un projet de 3,6 milliards d'euros, soulignant l'importance d'investir dans des infrastructures pour améliorer la vie des Marseillais. Cette démarche s'inscrit dans un effort global pour asseoir une présence positive de l'État face à des problématiques persistantes.







