En dépit des sanctions imposées par Donald Trump, le ministre de la défense vénézuélien a déclaré que les opérations d'exportation de pétrole continuent « normalement ». Selon la compagnie pétrolière nationale, PDVSA, « les pétroliers circulent en toute sécurité » et poursuivent leurs activités sans entrave majeure.
Les tensions avec l'administration américaine s'intensifient, Trump accusant le président Nicolas Maduro de diriger un vaste réseau de narcotrafic. En réponse, le gouvernement vénézuélien dénonce ce qu'il considère comme des tentatives d'ingérence dans ses affaires internes. « Nous restons imperturbables face aux menaces de Washington », a affirmé Vladimir Padrino Lopez, le ministre vénézuélien, en ajoutant que la dignité nationale est non négociable.
En parallèle, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a exprimé le soutien de la Chine au Venezuela, dénonçant toute forme d'intimidation unilatérale. La Chine, qui achetait autrefois une grande partie du pétrole vénézuélien, a confirmé son intention de renforcer les relations économiques bilatérales, même si le pays est actuellement sous embargo pétrolier.
Depuis 2019, le Venezuela est en effet frappé par un embargo sur ses exportations pétrolières. En conséquence, le pays a déplacé sa production vers le marché noir, vendant à des prix inférieurs à ceux du marché régulier, avec un accent particulier sur l'exportation vers la Chine.
Alors que les États-Unis intensifient leurs opérations contre des navires soupçonnés de transporter de la drogue, aucune preuve directe n’a été présentée concernant l'implication du Venezuela dans le trafic de drogues, suscitant des critiques même au sein du Congrès américain. Ces tensions exacerbent les souffrances de la population vénézuélienne déjà lutant contre une crise économique sans précédent.
Les analystes s’interrogent sur la viabilité des exportations pétrolières du Venezuela face à la pression internationale et à l'état de ses infrastructures. Certains experts prévoient des difficultés croissantes dans les mois à venir si la situation politique ne s'améliore pas, tandis que d'autres, comme l'économiste Luis Vicente León, insistent sur le fait que le pays a prouvé à plusieurs reprises sa capacité d'adaptation aux crises.







