La situation politique à Briançon connaît une rupture majeure, alors que plusieurs élus, dont Richard Nussbaum et Emilie Desmoulins-Genoux, ont quitté la majorité municipale dirigée par Arnaud Murgia. Ce mercredi 17 décembre, Eric Peythieu et Catherine Valdenaire ont également décidé de rompre avec le maire, exposant une gouvernance en crise.
Catherine Valdenaire, ancienne adjointe à la culture, a exprimé son profond désaccord avec "la politique bling-bling" et a dénoncé un manque de transparence au sein de l'administration : "C'est pitoyable", a-t-elle déclaré, soulignant que les décisions se prenaient désormais en petit comité, sans consultation des nombreux élus. Le maire, quant à lui, a minimisé ces départs, les qualifiant de prévisibles. "Nous avons un bilan positif", a-t-il insisté, faisant référence aux nombreux projets réalisés durant son mandat.
Eric Peythieu, un autre membre démissionnaire, a également critiqué la gestion actuelle, rappelant que les projets à venir pourraient engendrer des dettes pour les Briançonnais. Dans ce contexte tendu, deux groupes d'opposition de gauche ont quitté la réunion du conseil municipal, fustigeant l'absence de documents nécessaires au débat sur les orientations budgétaires.
Les départs récents viennent alimenter une dynamique politique déjà volatile à l'approche des élections municipales de mars. Selon Le Monde, ces tensions reflètent un mécontentement croissant à l'égard de la gestion municipale.
Les experts politiques, comme le sociologue Michel Offerlé, estiment que ce type de déchirement en période électorale pourrait redonner une chance à l'opposition, qui gagne en visibilité au sein d'un paysage politique fragmenté. "Le fait que les anciens alliés deviennent des opposants pourrait être perçu comme une opportunité pour redynamiser le débat public", souligne-t-il.
Alors que le climat politique à Briançon se tend, la question reste désormais de savoir comment ces évolutions influenceront le vote des citoyens dans les mois à venir.







