Tarifs des TGV : une légère hausse à l'horizon 2026

À compter du 2 janvier 2026, la SNCF, via SNCF Voyageurs, prévoit une augmentation des tarifs de ses trains TGV Inoui et Ouigo de 1 % en moyenne. Cette hausse, qui demeure inférieure au taux d'inflation projeté à 1,5 % pour juin 2026 selon l'INSEE, est présentée comme une nouvelle mesure pour maintenir l’attractivité des services ferroviaires.

« Pour la quatrième année consécutive, cette augmentation est en dessous de l'inflation », affirment les responsables de SNCF Voyageurs, qui tentent ainsi d'apaiser les réactions des usagers face à une hausse qui pourrait sembler pesante en période de crise économique.

Les billets Ouigo, qui représentent la branche low-cost de la SNCF, n’échappent pas à cette tendance. En effet, une étude publiée par l'association de consommateurs Fnaut, en décembre 2022, révèle que le prix moyen d'un billet Ouigo a flambé de 73 % entre 2017 et 2023. Cette hausse est problématique, car le ticket moyen pour les TGV Inoui n'a augmenté que de 4 % sur la même période. La Fnaut souligne que cette escalade des coûts n’est pas nécessairement liée à l’allongement des trajets, mais au fait que le prix au kilomètre pour les passagers a augmenté de 68 % sur Ouigo, poussant ainsi les tarifs à la hausse.

La SNCF justifie cette augmentation par des raisons opérationnelles et économiques, affirmant qu'il est essentiel d'ajuster les tarifs afin de maintenir la qualité et la fiabilité du service. Toutefois, cette annonce suscite des réactions variées parmi les usagers, certains considérant que ces hausses répétées mettent en péril l'accessibilité du train, un moyen de transport déjà en difficulté face à la concurrence des compagnies aériennes et automobiles.

Des experts du secteur pointent aussi que, malgré ces augmentations tarifaires, les services de la SNCF continuent d'attirer une clientèle fidèle, en raison de leur rapidité et de leur efficacité. Cependant, ils alertent également sur le risque d'un effet inverse : si les prix continuent d'augmenter, les passagers pourraient être tentés de se tourner vers des alternatives moins coûteuses. La SNCF devra donc opérer un équilibre délicat afin de préserver sa position de leader dans le secteur du transport ferroviaire en France.