Marie-Claude Agullana, maire ex-socialiste d'Au Tourne, brigue un troisième mandat après une période tumultueuse marquée par des élections partielles et un renouvellement de l'opposition. Élue au conseil municipal en 1995, elle a exercé divers rôles, dont deux mandats d'adjointe au sein de l'équipe de Jean-Louis Larrieu-Manan. En 2014, elle succède à ce dernier et est reconduite en 2020 à la tête d'une liste entièrement élue. Cependant, son mandat a été plombé par des démissions et des tensions croissantes au sein du conseil municipal, comme en témoigne la démission récente de Didier Dauphin, en réaction à un projet de logements controversé.
Ce projet, que la maire défend avec ardeur, vise à construire 39 logements (28 intermédiaires et 11 sociaux) sur le site de Moulin-Carreyre. Bien que cela réponde à un besoin pressant de logements, la décision a suscité de vives réactions et une opposition s’est intensifiée, engendrant des élections partielles en février 2024. Des membres de l'opposition siègent désormais au conseil municipal, ce qui pourrait compliquer l'avenir de la maire lors des prochaines élections.
Agullana insiste sur l'importance de ce projet pour dynamiser le village de 800 habitants, évoquant l'impact positif sur l'école et les commerces locaux. « Notre Hameau des coteaux répond à un besoin crucial de logements tout en favorisant une dynamisation solidaire », affirme-t-elle. À 63 ans, cette ancienne secrétaire médico-sociale, désormais vice-présidente au Département, espère voir la communauté s'enrichir d'une quarantaine de nouveaux habitants.
Malgré les tensions, Agullana s’engage activement au sein de la communauté de communes des Portes de l’Entre-deux-Mers. Elle a initié des projets tels que le conseil intercommunal d'action sociale et est fière des avancées concernant la sectorisation du lycée de Créon. « Nous pensons qu'augmenter notre population stimulera la vie du village », précise-t-elle.
En outre, le projet urbain partenarial (PUP) avec Garona pourrait servir à financer diverses initiatives, notamment la végétalisation des espaces publics et le développement d'une nouvelle cantine et d’un accueil périscolaire. Ces projets ont été extrêmement bien accueillis par des citoyens soucieux d'améliorer la qualité de vie à Au Tourne. L’avenir de cette commune dépendra néanmoins des résultats des élections à venir et des décisions qui s'ensuivront.
Pour les experts en urbanisme, ces développements montrent à quel point la gestion municipale peut être un exercice d'équilibre entre besoins locaux, développement économique et préoccupations environnementales. Reste à voir comment le conseil réagira face aux nouvelles demandes des acteurs locaux et à la pression des citoyens. En attendant, Marie-Claude Agullana continue à porter sa vision pour un Au Tourne dynamique et solidaire, espérant apporter une plus-value à la commune par son expérience et ses projets.







