Chryssler Hiro, ancien militaire jugé pour le meurtre de sa compagne Éléonore Places, a décidé de faire appel de sa condamnation à trente ans de réclusion criminelle. Le verdict prononcé par la cour d'assises de Maine-et-Loire, à Angers, a provoqué une onde de choc au sein des parties civiles, qui voient leur douleur ravivée par cette décision.
Éléonore, âgée de 27 ans, est devenue le premier féminicide de l'année 2022, tuée de onze coups de couteau durant la nuit du Nouvel An à Bellevigne-les-Châteaux. Son ancien compagnon, décrit par certains comme ayant une personnalité violente, a été arrêté quelques heures après les faits, caché dans un jardin voisin.
Lors du procès, Chryssler Hiro a présenté un comportement émotionnellement distant, qualifié de « froideur » par des experts psychiatriques, qui évoquaient des traits psychopathiques. L'accusé a également soutenu que les éléments de l’affaire constituaient un guet-apens, ce qui a suscité l'incrédulité parmi les jurés.
Paul Hugot, l’avocat du frère de la défunte, a exprimé son indignation face à l'appel, le considérant comme « totalement irrespectueux à l’égard des victimes ». Les implications de cet appel créent une incertitude et renvoient au flou qui entoure souvent les affaires de féminicide en France, un sujet qui préoccupe de plus en plus le paysage médiatique et juridique du pays.
Cette affaire met en lumière la nécessité d'une réflexion approfondie sur la violence faite aux femmes et le cadre légal qui l'entoure. Les experts s'accordent à dire qu'il est crucial de renforcer les mesures de protection et les ressources pour les victimes, afin d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. "La réponse sociétale à ces actes doit être intransigeante", conclut une spécialiste du droit des femmes, évoquant les limitations des lois actuelles. L'histoire d'Éléonore Places est ainsi bien plus qu'un simple fait divers ; elle constitue un appel à l'action pour les institutions et la société.







