Il y a un an, le cargo russe Ursa Major a sombré dans les eaux internationales de la mer Méditerranée, un événement qui prend aujourd'hui une tournure inquiétante. Selon une enquête menée par les autorités espagnoles, le navire transportait en effet deux réacteurs nucléaires destinés à la propulsion de sous-marins, en route vers un port en Corée du Nord.
Ce cargo, qui avait quitté Saint-Pétersbourg pour Vladivostok, aurait dû faire escale dans le port de Rasŏn, situé à proximité de la frontière nord-coréenne. Ces informations, rapportées par le média local La Verdad, soulèvent des préoccupations quant à un possible échange d'armements entre la Russie et la Corée du Nord.
Certains experts suggèrent que cet accord pourrait permettre à Pyongyang de développer son programme de sous-marins nucléaires, alors que le régime de Kim Jong-un pourrait en retour fournir des munitions à la Russie dans le cadre de sa guerre en Ukraine. Ce lien entre les deux nations attise les craintes quant à la montée des tensions géopolitiques. Comme l'indique le rapport d'Ouest-France, les réacteurs en question sont identifiés comme des composants vitaux pour les sous-marins nucléaires balistiques de classe Delta IV.
En outre, l'enquête espagnole révèle que la coque du cargo a été endommagée de l'extérieur, ce qui pourrait indiquer une intervention d'un sous-marin occidental. Des sources militaires avancent l'hypothèse d'une attaque visant à empêcher la livraison de matériel nucléaire à Pyongyang, un acte qui aurait pu être mené uniquement par des puissances militaires telles que la Russie, la Chine ou certains pays de l'OTAN.
Le naufrage a également entraîné la disparition de deux membres d'équipage, selon des déclarations du ministère russe des Affaires étrangères, remettant ainsi sur le devant de la scène non seulement des préoccupations militaires mais également des questions humanitaires. Alors que le monde observe avec attention cette situation, la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord continue de susciter des inquiétudes croissantes, laissant penser qu'une nouvelle ère de tensions pourrait se dessiner.







