À Saint-Georges-de-Didonne, en Charente-Maritime, une situation pour le moins troublante émerge autour de Brigitte Siegel, une conseillère municipale aussi controversée qu'absente. Depuis 2021, cette infirmière enseignante, vivant à 500 kilomètres de la commune, n'est venue qu'à cinq conseils municipaux sur plus de cinquante convocations.
Cette absence constante n'a pas empêché Brigitte Siegel de percevoir près de 21 000 € d'indemnités. L'opposition dénonce ce qu'elle qualifie d'« abus de biens publics », arguant que l'élue n'a pris aucune initiative dans le cadre de sa délégation, ne participant ni aux commissions, ni aux réunions, et ayant même été démis de ses fonctions au CCAS pour non-présence.
Le maire François Richaud, représentant le centre divers, défend l'élue en affirmant qu'elle a néanmoins contribué au travail communal par la rédaction d'articles pour le magazine municipal. « À ma connaissance, elle a produit au moins quatre travaux », a-t-il déclaré, soutenant que la valeur intellectuelle de ces contributions devait être prise en compte.
Brigitte Siegel, dont la vie personnelle a été marquée par des événements difficiles comme un divorce, se défend en déclarant : « La vie a fait que je n’ai pas pu assurer mes fonctions, c’est tout. Je n’ai pas agi malicieusement. »
Avec les élections municipales approchant, les critiques se sont intensifiées. Après avoir exprimé à plusieurs reprises son souhait de quitter ses fonctions, Siegel a finalement démissionné, dénonçant une forme de harcèlement. « Ils sont vraiment déchaînés contre moi », a-t-elle confié à France 3.
Ce cas soulève des questions plus larges sur l'usage des indemnités des élus en France, notamment sur la légitimité de percevoir des fonds publics alors que l'on est physiquement absent des instances décisionnelles locales. Les citoyens de Saint-Georges-de-Didonne ont manifesté leur indignation, tandis que des experts en éthique politique considèrent ce phénomène comme symptomatique d'un malaise dans le système électoral.
Il est essentiel que les élus soient tenus responsables de leur présence et de leur engagement vis-à-vis de la communauté qu'ils représentent.







