Une récente enquête menée par Ipsos pour Le Parisien révèle que la liste d’union de la gauche, dirigée par Emmanuel Grégoire, candidate socialiste, pourrait s'imposer au premier tour des municipales de Paris, prévue en mars 2026. Excluant La France Insoumise (LFI), cette alliance pourrait bien suppléer la liste de la droite conduite par Rachida Dati.
Lors de ce sondage, Emmanuel Grégoire récolte 32% des voix, tandis que Rachida Dati, tête de la liste Les Républicains (LR), soutenue par le MoDem, en obtient 27%. Des chiffres significatifs qui témoignent de la dynamique actuelle de la gauche à Paris, marquée par des mois de négociations serrées entre socialistes et écologistes.
Dans des analyses précédentes, comme celle de l’Ifop en novembre, Dati semblait avoir une avance considérable sur Grégoire, lequel était donné à un score oscillant entre 20 et 22%. La situation semble maintenant avoir évolué, avec une coalition rassemblant socialistes, écologistes et communistes en première ligne. Emmanuel Grégoire a déclaré : "Il est essentiel de rassembler les forces de gauche afin de répondre aux enjeux contemporains de notre capitale".
En revanche, les voix de LFI, représentées par Sophia Chikirou, ne semblent pas faire partie de ce rassemblement, suite à des déclarations fermes indiquant qu'elle ne souhaiterait pas voir un socialiste à la mairie. Les discussions autour d'une potentielle fusion entre les listes du PS et de LFI semblent ainsi vaines, renforçant une compétition qui pourrait aboutir à une quadrangulaire, selon les experts.
Les autres listes, incluant celle de Pierre-Yves Bournazel (Horizons), avec 14% et Sophia Chikirou à 13%, ajoutent à la complexité du paysage électoral parisien. Si le PS et les écologistes se présentaient séparément, Emmanuel Grégoire serait en nette perte à 20%, laissant ainsi le champ libre à Dati pour émerger en tête.
La question des postes et mairies d’arrondissements est au cœur de discussions, avec des propositions de partage qui pourraient influencer l'issue de ces élections. Plusieurs sources évoquent que le PS a offert aux écologistes une mairie en échange de leur soutien dans la campagne.
Du côté de l’extrême droite, Thierry Mariani du Rassemblement National est donné à 7%, à égalité avec Sarah Knafo, potentielle candidate de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour. Ce scenario électoral, qui se dessine, semble promettre une compétition inédite à Paris, faisant vibrer le spectre d'une recomposition politique à l’échelle nationale.
Cette enquête, réalisée en ligne entre le 5 et le 12 décembre, a été conduite sur un échantillon de 849 Parisiens, et souligne le sentiment croissant d'un changement et d'une union nécessaire face aux défis de demain.







