Dans une tribune publiée dans La Tribune Dimanche, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, jette un pavé dans la mare en affirmant que la droite ne doit pas devenir la « caution de respectabilité » du Rassemblement National (RN). Alors que des discussions sur une éventuelle union des droites se multiplient en vue de l'élection présidentielle de 2027, elle appelle son camp à se recentrer sur ses valeurs fondamentales.
« La droite n’est pas à vendre », déclare-t-elle, incitant ainsi ses collègues à ne pas sacrifier l’âme et la dignité de leur mouvement sur l’autel d'une alliance opportuniste. Le message est clair : pour Pécresse, un rapprochement avec le RN serait une trahison, tant des principes républicains que des citoyens.
Des analystes politiques, tels que le sociologue Jérôme Fourquet, soutiennent que cette position pourrait séduire un électorat modéré, désireux de voir une droite qui assume davantage ses principes sans céder aux sirènes de l'extrême droite. De plus, cette posture pourrait créer une différence nette avec la stratégie adoptée par d'autres figures de la droite, comme Éric Ciotti, président des Républicains, qui n'hésite pas à flirter avec le RN.
Les prochaines semaines s’annoncent chaudes au sein de la droite française, avec des débats qui risquent de diviser encore plus un parti déjà en proie à des tensions internes. Alors que certains prônent l’union pour regagner le pouvoir, d'autres, comme Pécresse, défendent l'idée que la véritable force de la droite réside dans son indépendance et son intégrité morale.







