Dans un tournant stratégique, le mouvement Archipel Citoyen a annoncé son alliance avec le Parti socialiste (PS) pour les prochaines élections municipales de 2026 à Toulouse. Cette décision, motivée par le besoin d'éviter la division au sein de la gauche, vise à contrer le maire sortant Jean-Luc Moudenc, ancien membre des Républicains, qui brigue un nouveau mandat.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la ville entre les mains d'une politique conservatrice pendant six années de plus », a déclaré le mouvement. L'alliance rassemblant également les Écologistes pourrait ainsi créer une dynamique favorable contre la droite. Selon un communiqué de presse, les priorités de ce nouveau bloc se centrent sur : la transition écologique, la justice sociale, la défense des services publics et le renforcement de la démocratie locale.
Ce choix a suscité des débats parmi les membres d'Archipel Citoyen. Alors qu'il y a quelques semaines, certains plaidaient pour une candidature autonome, la décision de rejoindre le PS a été validée après un nouveau vote interne. Les Écologistes, ayant choisi de s'associer avec le PS, ont influencé ce changement de cap.
François Piquemal, candidat de La France insoumise (LFI), a exprimé des réserves quant à cette alliance, la qualifiant de "carpe et du lapin". Il a déclaré : "Nous allons observer comment cette coalition fonctionnera derrière François Briançon en tête de liste." Les tensions entre les divers partis de gauche sont palpables, certains craignant que cette union ne mène pas à une véritable synergie.
Un sondage réalisé par Cluster17 début novembre montre que la liste de Moudenc est actuellement en tête avec 33% des voix, suivie de près par l'alliance de gauche qui recueille 30,3%. Le paysage électoral pourrait néanmoins se clarifier si la gauche parvient à s'unir derrière un candidat commun au second tour, ce qui pourrait potentiellement renverser Moudenc.
Ces événements en cours devront aussi prendre en compte les préoccupations exprimées par des experts. Selon Camille Bouvier, politologue à l'Université de Toulouse, "l'unité de la gauche sera cruciale pour créer une alternative crédible face à la droite. Cependant, cela nécessitera des concessions et une volonté de travailler ensemble sur des programmes communs".
Alors que les discussions se poursuivent, l'issue de cette alliance pourrait déterminer le futur politique de Toulouse et la structure de la représentation des idées progressistes face à la montée des conservateurs. Reste à voir si cette union sera suffisante pour galvaniser un électorat de gauche souvent fragmenté.







