Le projet de déviation de Chémery, visant à contourner la commune sur 3,1 km pour sécuriser une traversée à fort trafic, a subi un revers judiciair5e. Le tribunal administratif d'Orléans a annulé la déclaration d'utilité publique en raison d'un défaut d'évaluation environnementale prévue en amont.
Pascal Bioulac, vice-président en charge des routes au conseil départemental, a exprimé sa grande déception : « Ce projet, soutenu avec engagement, se heurte à des décisions inattendues alors que nous avions scrupuleusement respecté toutes les directives de l'État ». L'élu a précisé que toutes les études nécessaires avaient été réalisées et que le Département attendait seulement les autorisations pour commencer des travaux, y compris des fouilles archéologiques.
La décision du tribunal est d'autant plus importante qu'elle remet en question des mois de travail des services administratifs, qui ont développé un dossier complexe en tenant compte des réglementations environnementales. Selon les informations de France 3, l'opération impliquait également des enjeux d'aménagement foncier agricole et forestier, ce qui aurait dû déclencher une évaluation environnementale adéquate, que la préfète de région avait initialement jugée non nécessaire.
Cette annulation pourrait avoir des effets domino pour d'autres projets similaires dans la région, augmentant l'inquiétude parmi les élus locaux qui soutiennent le projet. Les échanges entre le Département et la préfecture devraient se poursuivre, notamment pour envisager un éventuel recours. Toutefois, le projet de déviation reste en suspens, et de nouveaux avis d'expertise sur les impacts environnementaux seront probablement requis.
Des organismes écologiques, tout en saluant la nécessité d'une évaluation environnementale, rappellent l'importance de sécuriser la traversée de Chémery, un enjeu vital pour la sécurité routière dans la région.







