Le parti Renaissance, dirigé par Gabriel Attal, s’engage dans une offensive de communication à partir de ce week-end, visant à dénoncer le Rassemblement national (RN) pour ses décisions budgétaires. La campagne, qui débutera le 29 novembre, se concentrera sur les votes du RN lors des discussions budgétaires à l’Assemblée nationale, pertinemment intitulée "Ils taxent, ils taxent, ils taxent". Les tracts, diffusés dans une quarantaine de départements, présentent les figures emblématiques du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, et revendiquent : "+34 milliards d’euros d’impôts votés par le RN !"
Cette démarche de Renaissance souligne les contradictions du RN, qui, tout en prônant une politique pro-entreprises et un sérieux budgétaire, a validé des mesures fiscales lourdes, comme la requalification de l’impôt sur la fortune immobilière. Ces votes, observés par de nombreux analystes politiques, ne correspondent pas à l’image que le RN cherche à projeter, comme l’a souligné Le Figaro.
Dans une réaction à cette campagne, Marine Le Pen a jugé ces accusations surprenantes. Selon elle, les 26 milliards mentionnés ne représentent pas une véritable augmentation d’impôts, mais plutôt un ajustement visant à réclamer des contributions équitables des multinationales. "Demander aux grandes entreprises de payer au même titre que les TPE/PME n'est pas une hausse d'impôt", a-t-elle fait savoir en direct sur BFMTV.
Renaissance n’est pas seule à capitaliser sur le chiffre de 34 milliards d’euros. D’autres figures politiques, telles que David Lisnard, Maire de Cannes et membre des Républicains, ont également mis en avant les votes du RN, critiquant leur duplicité à travers les médias. "Le RN déclare vouloir réduire les impôts, tout en augmentant clairement la pression fiscale à l’Assemblée", a-t-il commenté avec une certaine exaspération.
Cette campagne de tractage pourrait renforcer l'idée que le RN, malgré ses prétentions pour un changement, reste lié aux pratiques budgétaires qu'il prétend dénoncer. Les prochaines semaines promettent d’être riches en réflexions sur la cohérence des discours des différents partis.







