Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, s'est récemment exprimé avec vigueur contre un décret gouvernemental concernant les certificats d'économie d'énergie, qualifiant cette mesure d'« agression fiscale ». Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il a exhorté ses partisans à se mobiliser contre une décision qu'il estime pouvoir entraîner une augmentation des prix de l'énergie de 2 milliards d'euros dès l'année prochaine.
Bardella a déclaré : « Nous devons, avec votre soutien, veiller à l'annulation de ce décret honteux. Ses répercussions s'étendront au carburant, au fioul, au gaz et à l'électricité. » En effet, ce décret, qui a été publié début novembre et doit entrer en vigueur le 1er janvier, élève le budget alloué aux certificats d'économie d'énergie de 6 milliards d'euros en 2025 à 8 milliards en 2026. Cette augmentation des fonds, destinés à subventionner des initiatives écologiques comme l'isolation de logements ou l'installation de pompes à chaleur, pourrait avoir un impact direct sur les consommateurs, selon des experts et des représentants du secteur pétrolier.
Jean-Philippe Tanguy, député RN, a évoqué dans une lettre au Premier ministre Sebastien Lecornu que cette augmentation pourrait faire grimper le prix des carburants de 4 à 6 centimes par litre. En réponse, le gouvernement a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle taxe, mais plutôt d'une réorganisation des incitations pour encourager les économies d'énergie. Mathieu Lefèvre, ministre délégué à la Transition écologique, a souligné qu'« il n'est pas juste de considérer cela comme un impôt ». Il a également évoqué une désinformation de la part du RN, affirmant que le décret ne détermine pas les prix de l'énergie, mais est plutôt un cadre pour les objectifs de transition énergétique.
Alors que la controverse poursuit son cours, des économistes suggèrent que cette mobilisation politique pourrait être motivée par un désir de conquérir l'opinion publique dans une période de tensions croissantes sur les questions énergétiques, notamment entre l'écologie et le soutien au pouvoir d'achat. Selon une source proche du ministère, des mesures de protection sont envisagées pour ménager les ménages les plus modestes dans ce contexte d'augmentation des coûts.







