Dans une récente interview accordée au Parisien, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a insisté sur la nécessité d'un engagement collectif pour le budget de 2026. Il a affirmé que le parti socialiste ne pouvait pas être le seul à faire des concessions dans ce contexte délicat. Vallaud a demandé au gouvernement de se ressaisir, soulignant que celui-ci ne peut pas attendre des socialistes ce qu'il ne parvient pas à obtenir de sa propre majorité, faite de divers groupes y compris LR et Horizons.
Ce constat d'une grande « dispersion » des avis a été particulièrement évident lors du récent vote sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, où des dissensions ont été notées entre les membres de la majorité. Alors que les députés de LR ont voté contre, ceux de Horizons se sont abstenus, tandis que MoDem et Renaissance ont soutenu les mesures proposées, ce qui reflète les tensions au sein du gouvernement.
Vallaud a également prévu une rencontre avec Sébastien Lecornu, ministre de la Transition écologique, afin de clarifier son rôle et de discuter des moyens d'avancer vers un compromis. « Sébastien Lecornu doit être davantage qu'un simple observateur des débats parlementaires. Nous sommes à un moment critique, et le gouvernement doit comprendre que la coopération est essentielle », a-t-il affirmé, tout en décrivant l'intransigeance du Sénat comme un facteur aggravant.
Concernant l'éventualité d'un recours à l'article 49.3 de la Constitution, Vallaud a précisé que cette option reste entre les mains du Premier ministre. En citant l'ancien président François Hollande, il a ajouté qu'ignorer cet outil constitutionnel pourrait s'avérer préjudiciable. En effet, tout en permettant un aliage des votes, le 49.3 pourrait également servir à maintenir une majorité unie. Pour conclure, Vallaud a averti que, sans compromis, il n'y aura pas de budget pour l'année à venir.







