À l’approche du vote sur le plan de financement de la Sécurité sociale, prévu le 9 décembre prochain, les discussions s’intensifient. Avant sa rencontre avec le ministre Sébastien Lecornu, prévue le 1er décembre, Boris Vallaud a exposé les attentes du Parti socialiste dans une interview au Parisien.
Vallaud n’hésite pas à faire passer un message clair : "S’il n’y a pas de compromis, que ce soit avec ou sans le 49.3, le budget ne sera pas validé", prévient-il. Le président des députés PS est de retour après un été marqué par des critiques sur la gestion gouvernementale, en particulier sur les enjeux budgétaires et sociaux. Accompagné d’Olivier Faure et de Patrick Kanner, il se rend ce lundi pour dialoguer avec Lecornu.
Le député socialiste se dit prêt à envisager une motion de censure comme moyen de pression, affirmant : "Cela a pu s'avérer utile par le passé pour faire entendre les préoccupations des citoyens. C’est une option qui reste ouverte, mais ce n’est pas une fin en soi." Ce rappel fait écho aux tensions historiques qui ont précédé des changements importants au sein du gouvernement, comme la chute du gouvernement Bayrou, qui avait entraîné des modifications significatives des lois sociales.
Dans son discours, Vallaud critique le "détricotage méthodique et brutal" des avancées réalisées en première lecture à l’Assemblée nationale, notamment à travers les révisions du budget au Sénat. Il s'insurge : "Ce n’est pas acceptable. Nous devons protéger le pouvoir d'achat des Français et continuer à défendre les services publics." Le Parti socialiste, selon lui, souhaite concilier la nécessité de réduire le déficit national sans mettre en péril l'économie ou le niveau de vie des Français.
Pour Vallaud, le vote sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) représente également un test crucial pour le bloc politique centriste au pouvoir. Il espère qu’ils accepteront les compromis nécessaires pour éviter d'aggraver la situation économique. "Personne ne peut se permettre de jouer la carte du pire dans ce contexte", souligne-t-il, mettant en relief les préoccupations grandissantes des citoyens face à une politique jugée en décalage avec leurs besoins réels.
Source : Le Parisien, Franceinfo







