Lors d'une interview sur Franceinfo, le ministre délégué chargé de l'Industrie, Sébastien Martin, a exprimé ses réserves concernant la proposition de nationalisation d'ArcelorMittal en France, portée par le député Aurélie Trouvé. Selon lui, la nationalisation, même temporaire, ne résoudrait pas les problèmes du secteur sidérurgique, en raison de la dépendance aux matières premières importées, qui ne sont pas disponibles en France. Martin a souligné que la production d'acier nécessite des minerais, et que cela ne peut être réglé par un simple changement de gestion.
Il a également critiqué le théâtre politique autour de cette proposition, notant que l'Assemblée nationale avait assisté à des échanges stériles entre les partis, et il considère que la priorité devrait être ailleurs, notamment sur la question budgétaire. Dans ses déclarations, il a souligné que le gouvernement n'a pas l'intention de transmettre cette proposition au Sénat pour le moment.
Martin a rappelé que d'autres pays, comme le Royaume-Uni et l'Italie, ont tenté la nationalisation et ont subi des pertes économiques considérables, soulignant que des millions d'euros de l'argent public sont gaspillés chaque jour. Il a évoqué la surproduction d'acier asiatique qui représente une menace pour le marché européen, et insisté sur l'importance des mesures de sauvegarde pour protéger l'industrie locale.
Les experts s'accordent à dire que la solution doit aller au-delà de la nationalisation, suggérant plutôt des stratégies de soutien à l'innovation et à l'efficacité énergétique dans le secteur. La question des emplois et de la durabilité de l'industrie sidérurgique reste un enjeu crucial, alors que la compétition sur le marché mondial s'intensifie, comme l'indique Le Monde.







