Le climat politique à Saint-Étienne est fortement marqué par le procès en cours de Gaël Perdriau, le maire de la ville, accusé d'avoir orchestré un chantage lié à une vidéo intime. La décision du tribunal correctionnel de Lyon, attendue ce lundi, pourrait être déterminante non seulement pour l'avenir de Perdriau, mais aussi pour celui des futures élections municipales.
Le tribunal doit statuer sur les charges pesant contre le maire, qui a déjà promis de démissionner s'il est reconnu coupable. Selon les réquisitions du parquet, il encourt trois ans de prison et cinq ans d'inéligibilité, ce qui pourrait donner lieu à un changement radical dans le paysage politique local.
"Il est crucial d'assainir le débat politique pour offrir aux Stéphanois une campagne sereine et constructive", a déclaré la sénatrice Cécile Cukierman.
Les candidats qui se préparent à briguer la mairie, notamment Régis Juanico du PS et Dino Cinieri de la droite, souhaitent éviter que cette élection ne se transforme en une « campagne de caniveau » tant redoutée. Ces préjugés pourraient torpiller les chances d'une campagne constructive et focus sur les enjeux des citoyens.
Pourtant, des sondages récents montrent une forte popularité pour Juanico, crédité de 31% des voix auprès des électeurs. Selon une analyse de IFOP, la gauche pourrait bien rassembler des soutiens et décrocher la mairie, ce qui pose un défi potentiel pour une droite déjà fragilisée par les affaires.
Alors que la tension monte, il est primordial que les enjeux de cette élection soient discutés dans un cadre de respect et d'intégrité. La campagne des municipales de mars prochain pourra-t-elle éviter les turbulences qui ont émaillé le dernier conseil municipal ? La réponse se dessine au fur et à mesure que le verdict approche.







