Le Parlement européen a récemment voté des mesures de protection pour les agriculteurs européens, cherchant à atténuer les conséquences potentielles de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Ces mesures, adoptées avec un soutien de 431 voix contre 161, visent à surveiller des produits sensibles tels que la viande bovine, la volaille et le sucre. De plus, une réintroduction des droits de douane pourrait être envisagée si la stabilité du marché venait à être menacée.
Cependant, ces efforts pourraient ne pas suffire à rassurer la France, qui a appelé à un report de la signature de cet accord commercial, désirant un examen plus approfondi avant d'engager l'Union européenne. Selon des sources au sein du gouvernement français, des inquiétudes demeurent quant aux répercussions sur l'agriculture nationale.
Du côté de la Commission européenne, Ursula von der Leyen espère que cet accord sera signé lors du sommet du Mercosur, prévu pour samedi prochain à Foz do Iguaçu, au Brésil. Il n'en demeure pas moins que l'accord doit encore obtenir l'aval des États membres, ce qui pourrait être compromis par le débat croissant autour de l'impact de cet accord sur les agriculteurs. L'Allemagne appelle à une signature rapide, tandis que la France souhaite la vigilance, comme l'a souligné la députée européenne, Michèle Rivasi, dans une récente allocution.
Les syndicats agricoles européens, eux, expriment leur mécontentement, alarment d'une possible augmentation de la concurrence avec les importations en provenance d'Argentine, du Brésil, d'Uruguay et du Paraguay. Cette situation a conduit à une mobilisation croissante parmi les agriculteurs, qui prévoient de manifester à Bruxelles. Ils craignent que cet accord n'affaiblisse les normes sanitaires et environnementales, des inquiétudes qui se sont intensifiées ces dernières semaines.
En somme, l'accord avec le Mercosur demeure un sujet de discorde au sein de l'Union européenne. La nécessité de protéger les intérêts agricoles européens tout en recherchant de nouvelles opportunités commerciales est au cœur des débats. La prochaine décision, influencée par la position italienne, pourrait se révéler décisive pour l'avenir de l'agriculture européenne.







