Un soutien attendu pour les salariés de Teisseire
Le piquet de grève installé devant l'usine Teisseire à Crolles attire l'attention des politiques, mais les salariés demeurent sceptiques face à ces visites. Depuis l'annonce de la fermeture potentielle du site, menaçant ainsi 205 emplois, la méfiance s'est accrue parmi les travailleurs. Des élus de la gauche, comme Philippe Lorimier, maire de Crolles, et plusieurs membres du groupe Écologiste, ont déjà fait acte de présence, mais c'est François Ruffin, député de la Somme et ancien membre de La France Insoumise, qui a suscité l'enthousiasme le 20 novembre.
Accompagné de sa sœur Laurence, qui se présente aux élections municipales de Grenoble, et de la députée Cyrielle Chatelain, François Ruffin a été chaleureusement accueilli par les grévistes. « On commence à être entendu », s'est félicité Fathi Ghiloufi, délégué CGT, soulignant l'importance de ce soutien. Un gréviste lui a exprimé son souhait de voir également le gouvernement se déplacer pour les écouter.
Cette mobilisation, soutenue par la CGT, montre une dynamique croissante parmi les salariés, qui espèrent que leur appel à la solidarité sera entendu. Si la présence de Ruffin a permis de raviver la flamme de la contestation, la question demeure : jusqu'où ira la prise de conscience des décideurs face aux enjeux sociaux ?
Le contexte actuel de restructurations dans divers secteurs en France a donné lieu à de nombreuses luttes similaires, témoignant d'une volonté collective de défendre les intérêts des travailleurs face à des décisions souvent jugées arbitraires. Des voix s'élèvent pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme un « pillage » des ressources humaines et industrielles de la France.







