Le gouvernement français fait face à un défi majeur dans l'élaboration du budget de l'État pour 2026. Sébastien Lecornu, ministre en charge, a exhorté mercredi ses collègues à "se plier en six" pour favoriser les discussions entre l'Assemblée nationale et le Sénat.
Les divergences entre ces deux institutions demeurent profondes, comme l'a souligné Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. Les députés et sénateurs ont des visions très distinctes concernant le projet de loi de finances, ce qui complique la recherche d'un consensus. Il est urgent que les deux chambres trouvent un terrain d'entente, surtout avec la perspective de la commission mixte paritaire qui se réunira bientôt.
Dans ce contexte tendu, l'absence de compromis pourrait entraîner des conséquences significatives. Le gouvernement, bien qu'il ne participe pas directement à ces négociations, a clairement manifesté son désir de voir un dialogue fructueux émerger. Lecornu a rappelé que tenir compte de la réalité budgétaire est essentiel pour garantir la stabilité économique du pays.
Il a aussi été précisé que les propositions du Parti socialiste, demandant une augmentation des recettes et des dépenses de 10 milliards d'euros, ne sont pas envisageables pour la majorité sénatoriale, dirigée par Bruno Retailleau. Ce dernier a fermement rejeté ces suggestions, affirmant qu'elles ne feront qu'aggraver la situation financière.
Les experts en finances publiques soulignent que pour répondre à un déficit projeté à 5,3 % du PIB, des ajustements budgétaires sont nécessaires. "Un déficit supérieur à 5 % est inacceptable", a déclaré un économiste proche du gouvernement. Dans le même temps, les députés cherchent à réduire le déficit sans recourir à des hausses d'impôts, un point de friction qui complique un peu plus la coopération.
La fenêtre de dialogue est étroite, et conformément à l’urgence de la situation, le gouvernement doit agir rapidement pour mobiliser les différentes parties. "Le temps presse et il est crucial de s'engager dans des discussions authentiques pour garantir une issue favorable aux débats parlementaires", a insisté Bregeon. En somme, la route vers un budget équilibré en 2026 s'annonce semée d'embûches, mais la clé réside dans la capacité des acteurs politiques à converger.







