Face aux tensions croissantes autour de l’examen budgétaire, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, propose une actualisation nécessaire des règles régissant le processus. Alors que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a assuré qu'il n'utiliserait pas l'article 49.3, la situation demeure complexe. La transmission du budget de la Sécurité sociale au Sénat sans vote démontre les défis actuels.
« Nous assistons à l'émergence d'une culture de compromis », souligne Braun-Pivet, tout en déplorant l'inadéquation entre les délais constitutionnels et l'abondance des amendements, rendant difficile toute avancée vers un vote significatif. Pour remédier à cela, elle propose une procédure de « temps législatif programmé », qui limiterait le débat à un certain nombre d'heures attribuées aux différents groupes, selon leur représentation.
Cette initiative pourrait permettre une plus grande flexibilité, permettant aux députés de soumettre un nombre illimité d’amendements, tout en étant contraints par le temps de débat imparti. De plus, Yaël Braun-Pivet évoque un découpage thématique des discussions budgétaires, plaidant pour un examen simultané des dépenses et des recettes sur des sujets cruciaux comme le logement.
« Actuellement, le texte présenté en séance plénière n’est pas le fruit du travail effectué en commission mais celui du gouvernement, ce qui est inacceptable », insiste-t-elle, appelant à une révision du rôle des commissions.
Ces changements nécessitent l’adhésion des différents groupes politiques, et Braun-Pivet travaille activement à rassembler ce soutien. D'autres réformes pourraient recourir à des modifications constitutionnelles, qu'elle compte aborder avec des leaders de l’assemblée.
Ces débats autour de la réforme budgétaire soulignent un besoin urgent d'adaptation du fonctionnement parlementaire à la réalité politique d'aujourd'hui, un sujet largement discuté dans la sphere médiatique. Selon le quotidien Le Monde, des experts estiment que ces propositions pourraient renforcer la légitimité du processus législatif et faciliter une meilleure collaboration entre les partis.







