Les citoyens de Lyon se préparent à des élections municipales qui s’annoncent décisives en 2026, et au cœur de cette dynamique, Jean-Michel Aulas, l’ancien président de l’Olympique lyonnais, s’impose déjà comme le grand favori. Bien que l’élection ait lieu dans près de trois ans, les sondages ne cessent de lui donner l’avance face à Grégory Doucet, le maire sortant issu de la majorité écologiste.
Les enjeux sont majeurs pour une ville qui a vu les écologistes prendre le pouvoir en 2020, remplaçant Gérard Collomb. Cependant, la vague verte semble s’essouffler ; Aulas, qui a longtemps réfléchi à sa candidature, a vu sa popularité exploser lorsqu'il a décidé de se lancer. Les premiers sondages le positionnent au même niveau que Doucet, mais les dernières indications le plaçent désormais à 47 % au premier tour, un écart de 20 points avec son adversaire.
Une enquête récente de Lyon Capitale révèle que la majorité actuelle n’a pas mesuré l’impact de la candidature d’Aulas. Ses sympathisants, souvent dubitatifs au début, commencent à voir la scène politique sous un autre jour. Un conseiller de la majorité a récemment admis : « Ils n’ont pas pris la mesure du phénomène Aulas ».
Dans la perspective de 2026, les écologistes doivent relever le défi de défendre un bilan jugé contesté par de nombreux Lyonnais. Les travaux, les embouteillages et la piétonnisation de certains secteurs du centre-ville ont entraîné une méfiance croissante à l'égard des membres de la majorité, qui ont vu leur popularité diminuer. Un élu a même reconnu que « nos politiques ont pu être perçues comme culpabilisantes ».
Grégory Doucet, initialement prévu d’entrer en campagne seulement en 2026, a finalement dû réagir rapidement face à la dynamique d’Aulas. Toutefois, il semble qu’il manque d’impulsion et de nouvelles propositions concrètes, ce qui ne rassure guère ses alliés.
Pour Jean-Michel Aulas, le temps de l’inaction semble révolu. Ses premières idées, bien que critiquées pour leur manque de substance, rencontrent un écho favorable dans la population. Des témoignages indiquent que même dans des quartiers historiquement favorables à l'écologie, il est reçu avec enthousiasme. « Je n’ai jamais vu un tel accueil ! », s’enthousiasme Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement. Selon les analystes politiques, Aulas utilise habilement sa réputation d’homme providentiel, ce qui pourrait se traduire par un soutien conséquent.
Alors que l’élection se rapproche, les semaines qui arrivent seront cruciales, et Aulas prévoit d’officialiser son programme final en février 2026, juste avant la campagne électorale. Une stratégie qui pourrait laisser ses adversaires en manque de munitions pour riposter.
Cette bataille à Lyon reflète des enjeux bien plus larges, souvent en résonance avec une France en quête d’un nouveau récit politique. Les écologistes saura-t-ils renverser une tendance apparemment inscrite dans le marbre, ou assisterons-nous à une victoire écrasante d'Aulas ? Seul le temps nous le dira.







