Pierre-Yves Bournazel, candidat du bloc central aux élections municipales de Paris, a récemment exposé des mesures radicales pour remédier aux "abus et privilèges" à l'Hôtel de Ville. Après des controverses entourant les frais de mandat de l'actuelle maire, Anne Hidalgo, Bournazel se positionne comme un acteur du changement.
Ce plan ambitieux vise à réaliser des économies de près de 400 millions d'euros durant la prochaine mandature, évitant ainsi toute hausse d'impôts pour les Parisiens. En effet, la dette de la ville, qui s'élève à 9,3 milliards d'euros, a été une préoccupation majeure comme l'indiquent les rapports de la chambre régionale des comptes.
"Les scandales et les abus ont trop pesé sur notre vie municipale. Il est temps de redresser la barre", a déclaré Bournazel lors d'une conférence de presse.
Le candidat, qui a précédemment exercé en tant qu’élu du XVIIIe arrondissement, annonce une réduction drastique des frais de représentation, estimés à environ 1,2 million d'euros sous la mandature actuelle. Chaque euro dépensé sera tracé avec une transparence maximale, se limitant principalement aux repas.
Il souhaite également abolir les voitures de fonction avec chauffeur, prévoyant ainsi d'épargner jusqu'à 55 millions d'euros et de diminuer le nombre d'adjoints au maire, actuellement fixé à 32, en le ramenant à seulement neuf comme à Londres ou New York. Bournazel considère cette structure actuelle comme une "armée mexicaine" inutile.
Une analyse systématique des plus grandes subventions municipales devrait permettre d'économiser environ 300 millions d'euros. S'il est élu, il propose de demander un audit indépendant des finances de la ville, à l'image de Bertrand Delanoë qui a fait le même choix à son arrivée en 2001.
Les ambiguïtés entourant les dépenses d'Hidalgo, notamment pour des voyages en classe affaires et des frais vestimentaires de 75 000 euros, ont mis en lumière la nécessité d'un contrôle accru. Bournazel estime qu'on peut parfaitement représenter Paris à l'international tout en "réduisant la voilure".
Rachida Dati, candidate pour Les Républicains, a également été évoquée dans ce contexte, notamment pour ses démêlés judiciaires en lien avec l'affaire Renault-Ghosn. Une situation qui pourrait affecter sa campagne pour les élections municipales de mars 2026.
Un récent sondage Ifop indique que Bournazel obtient environ 15% des intentions de vote, se plaçant derrière Dati (28%) et Emmanuel Grégoire du Parti socialiste (22%). Cette dynamique pourrait évoluer à mesure que la campagne avance, lui offrant une chance de rivaliser pour la mairie.







