Le député de La France Insoumise, Aly Diouara, a récemment annoncé une initiative audacieuse: un «Tour de France des violences policières». Ce projet ambitieux, qui débute le 20 décembre à Marseille, a pour objectif de documenter les violences qu'il qualifie de «systémiques et racialisées» au sein des forces de l’ordre.
Dans une déclaration sur le réseau social X, Diouara justifie son initiative en évoquant des recherches universitaires et des rapports qui mettent en lumière les violences policières subies de manière disproportionnée par les personnes perçues comme arabes ou noires. «Les faits sont là, malgré le déni persistant des institutions», affirment-il, soulignant la nécessité de réagir face à cette réalité.
La stratégie du député ne se limite pas à la simple dénonciation. En effet, Diouara prévoit de rencontrer des victimes, leurs familles, ainsi que des collectifs partout en France. «Donner la parole aux premiers concernés et publier des carnets d’étape visant à confronter ces témoignages au Parlement» est un objectif central de cette démarche. Le député déclare qu'il est crucial de «nommer la réalité» et d'éviter de minimiser les violences policières, affirmant que «euphémiser, c'est prolonger l’impunité».
Cette initiative survient dans un contexte où les critiques sur le comportement des forces de l’ordre sont de plus en plus fréquentes. Lors d’un échange avec le média FranceInfo, des sociologues ont expliqué que le sentiment d’impunité au sein de la police s'est accru, ce qui alimente la colère parmi les victimes des abus. «Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La police a été mise en cause dans de nombreuses affaires, souvent sans conséquences», déclare l'un des experts consultés.
Aly Diouara, qui a déjà été visé par des plaintes pour ses propos sur les forces de l’ordre, poursuit ainsi sa croisade. Il avait récemment affirmé sur X : «Oui, la police tue, souvent les mêmes cibles», en dénonçant les «mécanismes racialisés» derrière cette violence. Cette étoffe de déclarations continue de provoquer des débats intenses dans la sphère publique, touchant à des questions de race, de justice sociale et de réformes nécessaires au sein de la police.
En somme, le «Tour de France des violences policières» d'Aly Diouara s'inscrit dans un mouvement plus large de critique des abus de pouvoir en France. Ce projet sera-t-il suffisant pour catalyser des changements significatifs? Une chose est certaine: il alimentera le débat sur un sujet brûlant qui touche au cœur de la société française.







