La situation politique à Arles prend un tournant décisif avec le départ de cinq élus de la majorité autour de Patrick de Carolis. Ces conseillers, désormais en campagne avec l'ancien premier adjoint Jean-Michel Jalabert, dénoncent un fonctionnement interne devenu insupportable.
Dans un communiqué publié le 20 novembre, les élus, parmi lesquels Marie-Amélie Ferrand Coccia et Stéphane Di Filippo, expriment leur mécontentement face à une dynamique collective qu'ils jugent dégradée. Ils affirment avoir œuvré pour répondre aux besoins des Arlésiens, mais estiment que la gestion actuelle s'éloigne des principes de transparence et d'écoute.
Ils soulignent : "Depuis deux ans, la prise de décision s'est resserrée autour d'un cercle restreint, ce qui complique notre capacité à répondre efficacement aux attentes des habitants." Ce départ, qui vient après l'officialisation de la candidature de Patrick de Carolis à un second mandat, marque une fissure au sein d'une majorité qui semblait solide.
Les anciens élus évoquent également des difficultés croissantes dans leur travail en raison d'un manque de dialogue et d'informations. "Il est devenu de plus en plus difficile de travailler dans de telles conditions, où nous sommes progressivement mis à l'écart des décisions," déclarent-ils, ajoutant qu'ils ont tenté sans succès de faire évoluer la situation.
Pour eux, rendre leurs délégations était une "décision réfléchie et concertée". Ils précisent rester membres du conseil municipal, mais ne peuvent plus cautionner ce qu'ils perçoivent comme une dérive autoritaire. Ce climat de tension pourrait influencer l'issue des élections municipales de mars prochain, alors que la campagne commence à s'intensifier.
Selon des experts politiques, cette scission pourrait également avoir des répercussions sur les résultats électoraux, les électeurs étant sensibles aux questions de gouvernance et de transparence. Comme le souligne un article de Le Monde, "la gestion locale est un révélateur des aspirations citoyennes, et cette défection pourrait marquer l'électorat".
En somme, cette crise interne pourrait redéfinir le paysage politique d'Arles et ouvrir la voie à un débat sur la gouvernance municipale, à quelques mois des élections.







