Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a donné son accord pour un débattre de l’urgence de la lutte contre le narcotrafic lors d’un intervenant à l’Assemblée nationale, une annonce qui survient après l’assassinat tragique du jeune Mehdi Kessaci à Marseille. Ce meurtre, survenu en plein jour, a éveillé les consciences sur l’ampleur du fléau du narcotrafic en France.
Lors du 107e congrès des maires à Paris, M. Lecornu a répondu favorablement à la demande de Boris Vallaud, député PS des Landes, qui a sollicité l’organisation d’un débat autour des défis posés par cette criminalité organisée. Un appel qui résonne d’autant plus fort que les élus locaux s'inquiètent des conséquences graves du narcotrafic dans toutes les communes, y compris en milieu rural.
Dans un contexte alarmant, Laurent Nunez, ministre de l’Intérieur, a qualifié l’assassinat de Kessaci de « crime d’intimidation », soulignant que les actions des trafiquants deviennent de plus en plus audacieuses face à la lutte engagée par l’État. M. Nunez a promis une réaction vigoureuse et adaptée aux évolutions de ce phénomène, avouant que ces attaques visent à « semer la peur » et à « atteindre la République ».
Boris Vallaud a insisté sur l’importance d’unir les forces contre cette menace. Selon ses écrits, « une mobilisation nationale sans faille » est essentielle pour protéger ceux qui s’engagent contre le narcotrafic, y compris les militants qui prennent des risques considérables pour défendre leurs communautés.
Alors que les autorités intensifient leurs efforts pour lutter contre ce fléau, le gouvernement envisage la création d’un parquet national anti-criminalité organisée, prévu à partir du 1er janvier 2026. Ce dernier sera un atout majeur dans la lutte contre le mal croissant de la drogue en France. La lutte doit être à la hauteur des enjeux, dans un pays où le narcotrafic génère des revenus estimés à plusieurs milliards d'euros par an.
Dans cette guerre contre la drogue, les avis des experts sont précieux. Selon un rapport d’Interpol, la France est devenue un point de transit majeur pour les réseaux de trafic de drogue, ce qui nécessite une coopération internationale renforcée. Comme l’a déclaré une source policière : « La lutte contre le narcotrafic ne peut être menée isolément, elle requiert une collaboration étroite entre pays ».
Le débat à venir à l’Assemblée nationale pourrait ainsi marquer un tournant dans la stratégie nationale contre le narcotrafic, invitant à une approche globale et coordonnée, nécessaire pour faire face à ce défi de société.







