La Métropole Aix-Marseille-Provence a déposé une plainte contre le député LFI Sébastien Delogu suite à ses accusations concernant un système clientélaire corrompu. Ces propos, tenus lors d'une interview sur la station locale ICI Provence en novembre, ont suscité une vive polémique.
Delogu n’a pas hésité à affirmer que pour obtenir un logement ou un emploi au sein de la Métropole, « il faut donner de l’argent ». Cette déclaration a choqué de nombreux acteurs de la scène politique locale, qui dénoncent ce qu'ils considèrent comme une attaque infondée contre des institutions publiques.
Le député a également intensifié son discours lors d'un meeting de campagne en décembre, promettant de « nettoyer au Kärcher ce système corrompu », évoquant la nécessité d’une plus grande transparence et d’une commission d’attribution des logements sociaux. Cette déclaration, récupérée par plusieurs médias, notamment Valeurs Actuelles, a résonné comme un défi à l’établissement en place.
En réponse à ces accusations, la Métropole a rapidement décidé d'agir en justice, estimant que les paroles de Delogu portent atteinte à sa réputation. Ce dernier, quant à lui, a répliqué en proposant une loi pour « supprimer la métropole Aix-Marseille-Provence », accentuant ainsi son rôle de challenger au sein du paysage politique local.
Selon des experts, ces accusations, bien qu'elles puissent heurter, dévoilent aussi des vraies préoccupations sur la transparence administrative dans certaines situations. Des voix s'élèvent, comme celle de Jean-Michel Merigot, expert en administration publique, qui souligne que « des vérités peuvent être dérangeantes mais méritent d'être discutées ouvertement ». Il est crucial, selon lui, que les discours politiques soient fondés sur des données vérifiables plutôt que sur des accusations générales qui pourraient nuire injustement à des institutions publiques.
Cette affaire est à suivre de près, car elle pourrait également influencer le contexte des élections municipales de 2026 à Marseille, où Delogu espère capitaliser sur son image de réformateur. Les implications de cette plainte pourraient ainsi avoir des répercussions bien au-delà de ce qu'il initialement prévu.







