Tolérance zéro. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment présenté son plan innovant "zéro portable" visant à rendre six établissements pénitentiaires totalement blindés contre l'utilisation de téléphones mobiles. Ce projet, annoncé lors de sa visite à la prison de la Santé à Paris le 21 novembre, inclut une première allocation de 30 millions d'euros pour son déploiement immédiat.
Les complexes pénitentiaires ciblés, dont la Santé, Arras, et Toulouse, sont reconnus pour leurs difficultés en matière de sécurité. Dans certaines de ces prisons, l'introduction de téléphones ou de drogues est décrite comme "un sport quotidien" par le ministre. Les travaux de mise en conformité devraient être achevés dans un délai maximal de six à sept mois, selon Darmanin.
Un coût de cinq à six millions d'euros par établissement
Pour garantir l'étanchéité des lieux, des scanners seront mis en place pour fouiller les effets personnels des détenus, ainsi que des portiques à ondes millimétriques. Darmanin a souligné que "prendre l'avion était plus compliqué que d'entrer dans une prison". Le coût des dispositifs de brouillage des téléphones, jugés "extrêmement efficaces", est estimé entre quatre et cinq millions d'euros par établissement. La couverture des cours de promenade, prévue pour 2026, vise également à prévenir les tentatives de parachutage de mobiles.
Ce nouveau chantier de sécurité s'inscrit dans le cadre d'une réforme plus large inspirée de la "loi anti-mafia italienne", avec pour objectifs de réduire la récidive et de neutraliser les réseaux criminels opérant depuis l'intérieur des pénitenciers. Darmanin a également annoncé le recrutement de 1.000 agents pénitentiaires supplémentaires pour l'année prochaine, un effort qualifié de "plus important dans l'histoire de l'administration pénitentiaire".
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter l'article complet sur France Info, qui présente les détails de ce plan ambitieux.







