Romain Le Goaster, ancien tête de liste du Rassemblement national (RN) pour les élections municipales de Saint-Malo, a mis un terme à sa candidature le 30 décembre 2025. Cette décision a été annoncée par le parti juste quelques heures avant la publication d'une enquête alarmante par Mediapart, qui souligne sa connexion avec des sphères radicales de l'extrême droite.
Ce retrait abrupt soulève des questions : est-ce réellement un hasard ou un signe de pressions internes ? Mediapart a révélé que Le Goaster avait côtoyé des personnalités controversées, dont le polémiste Dieudonné, suscitant ainsi l'inquiétude au sein du RN, qui tente de se distancier de l'extrême droite radicale. Selon l'article, la photo de 2024 de Le Goaster avec Dieudonné intervient à un moment où le RN cherche à renouveler son image.
Dans un communiqué, le RN avance que le retrait de Le Goaster est dû à des difficultés financières affectant sa PME basée à Lizio, spécialisée dans la production de bois de chauffage. Le candidat déclare : Je dois à mes salariés et à mes clients une disponibilité accrue. Je ne souhaite pas impacter mes colistiers ni notre projet municipal.
Les ramifications de cette affaire ne s'arrêtent pas là. L’enquête de Mediapart a mis en lumière des liens financiers potentiellement problématiques, incluant une société d'investissement associée à un personnage notoire de l'extrême droite, Jean-François Michaud. Ce dernier, ancien actionnaire de l'entreprise de Le Goaster, était connu pour son influence dans des milieux radicaux, ce qui jette une ombre sur l'intégrité du candidat.
Olivier Cazal, directeur de la campagne malouine, rejette l'idée que les révélations de Mediapart soient liées à ce retrait, affirmant que la décision avait été prise antérieurement, le 10 décembre. Néanmoins, de nombreux commentateurs, dont certains acteurs politiques locaux, expriment des doutes quant à la sincérité de ces explications.
À travers cette situation, le RN semble se retrouver à un croisement délicat, cherchant à s’aligner sur des valeurs modérées tout en luttant contre l'émergence de figures aux antécédents controversés. Reste à voir comment cette affaire impactera non seulement la campagne municipale à venir, mais aussi l'image du RN à plus long terme.







