La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a récemment exprimé son souhait que les députés cessent de publier des images des bancs de leurs adversaires inoccupés dans l'hémicycle. Selon elle, ces pratiques créent une certaine stigmatisation qui nuit à l'image des institutions démocratiques.
Dans une lettre adressée à l'ensemble des députés, elle souligne qu'il est devenu de plus en plus courant de diffuser des photographies qui mettent en lumière l'absentéisme, et elle insiste sur le fait que cela génère des tensions inutiles au sein de l'Assemblée. « Ces comportements alimentent des rivalités parfois acerbes et ternissent l'image de notre institution. » a-t-elle déclaré.
Elle appelle également les 577 élus à ne pas photographier d'autres députés ou les personnes dans les tribunes sans leur consentement, en particulier dans le but d'utiliser ces clichés sur les réseaux sociaux. L'exemple du député Rassemblement National, Julien Odoul, qui a récemment partagé une photo polémique sur des élèves portant un voile religieux dans les tribunes, montre à quel point ce sujet est sensible.
Ce phénomène s'inscrit dans un climat déjà tendu où les accusations d'absentéisme sont monnaie courante. La publication des photos des bancs vides est souvent utilisée pour remettre en question l'engagement des partis rivaux lors des débats parlementaires. Des experts politiques soulignent que cette situation nécessite une réflexion collective sur le comportement des députés et l'impact de leurs actions sur la perception du public envers l'Assemblée nationale.
En ce sens, il est essentiel de trouver un équilibre entre la critique constructive et la préservation du respect mutuel au sein de cette institution. Y a-t-il un moyen de garder l’intégrité de l’Assemblée tout en permettant la transparence et la responsabilité ? Les débats continuent sur cette question cruciale.







