Le 27 octobre 2023, le Sénat français a tranché en rejetant une proposition visant à rendre obligatoire l'affichage du Nutri-Score sur les emballages alimentaires. Cette décision a été suivie par 212 voix contre 117 lors d'un vote qui a suscité des débats passionnés.
Les sénateurs ont affirmé que cette mesure contrevient aux normes de l'Union européenne. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a soutenu que la généralisation du Nutri-Score serait incompatible avec le droit européen en vigueur.
Ce système de notation, qui évalue la qualité nutritionnelle des aliments, permet aux consommateurs de choisir plus facilement des options saines. Toutefois, certains sénateurs, comme Laurent Somon des Républicains, ont exprimé des réserves : "L'information est essentielle, mais la taxation des entreprises qui ne joueraient pas le jeu est une fausse bonne idée."
Le rejet de cette mesure a déçu de nombreux acteurs de la santé publique, parmi lesquels le sénateur Bernard Jomier, qui a clairement indiqué : "Le Nutri-Score a prouvé son efficacité pour inciter à des choix alimentaires bénéfiques, notamment pour les enfants." L'association UFC-Que Choisir a également exprimé sa colère, arguant que le Sénat a priorisé les intérêts industriels au détriment de la santé publique.
Ce vote n'est pas définitif, car les discussions concernant le budget de la Sécurité sociale se poursuivront entre les deux chambres du Parlement jusqu'au début de décembre. En parallèle, le Sénat a adopté une taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées, impliquant des produits tendance parmi les jeunes, comme la boisson Vody.
Le sujet du Nutri-Score soulève des questions cruciales sur l'information alimentaire et la santé publique. Alors que d'autres pays européens l'ont déjà adopté, la France continue de naviguer dans des débats réglementaires complexes. Le suivi de cette affaire reste essentiel pour comprendre l'avenir de l'étiquetage nutritionnel dans le pays.







