Dans un événement sans précédent, l'Assemblée nationale a, dans la nuit de vendredi à samedi, voté contre la partie « recettes » du budget de l'État pour 2026. Avec 404 députés ayant exprimé leur désaccord, ce rejet massif signale une crise politique profonde, alors qu'un seul député a soutenu le texte et 84 se sont abstenus. Ce résultat, inattendu par certains, n'est pas sans conséquences, car il soulève des questions sur l'approbation future du budget avant la fin de l'année.
Les groupes politiques étaient divisés, les députés de gauche et du Rassemblement national s’opposant fermement, tandis que ceux du camp gouvernemental se montraient également divisés entre votes contre et abstentions. Malgré 125 heures de débats, aucun consensus n'a été atteint, chacun estimant que les propositions n'étaient pas à la hauteur des enjeux.*
Selon Boris Vallaud, leader des députés socialistes, « le compte n'y est pas », soulignant que les recettes annoncées seraient insuffisantes pour compenser les économies nécessaires dans le cadre des politiques publiques. Il a également appelé le ministre chargé des comptes publics, Sébastien Lecornu, à assumer ses responsabilités et à revoir sa position face à un tel rejet.
Le texte va maintenant être transféré au Sénat, qui devrait examiner le projet initial du gouvernement à partir du 27 novembre. L'adoption de ces mesures semble compromise, tant sur le plan temporel que sur celui de la majorité nécessaire à son approbation. À ce sujet, des analystes politiques soulignent que ce rejet pourrait affaiblir davantage le gouvernement, le plaçant dans une posture délicate.
« Il est désormais crucial pour le gouvernement de réévaluer ses priorités budgétaires et de prendre en compte les préoccupations exprimées par l'Assemblée », commente un expert en finances publiques. Cette situation souligne aussi l'opposition grandissante entre le pouvoir exécutif et les représentants du peuple, ravivant des tensions qui n'étaient pas vues depuis longtemps dans le paysage politique français.
Cette affaire met en lumière les défis économiques que la France doit surmonter, notamment en matière de croissance et de dépenses publiques. Comme l'indiquent les prévisions de l'INSEE, la route sera semée d'embûches si le budget n'est pas approuvé dans les délais, exacerbant les difficultés budgétaires. Dans un contexte marqué par l'incertitude économique internationale, les jours à venir seront cruciaux pour la stabilité économique du pays.







