Dans une session peu ordinaire de l'Assemblée nationale, le projet de loi de finances pour 2026 a rencontré une opposition presque totale, avec 404 voix contre et 84 abstentions. La quasi-unanimité s'est donc alignée contre ce volet des recettes, signalant une dynamique politique tendue. L'Assemblée, plus fragmentée que jamais, a toutefois trouvé un consensus inattendu en rejetant le texte proposé par le Gouvernement.
Mis à part le vote flagrant de Harold Huwart, député de la 3e circonscription d’Eure-et-Loir et membre du groupe centriste Liot, tous les autres députés ont exprimé leur désaccord. Avant le vote, Huwart avait préconisé son soutien au budget, commentant : « Je souhaite un budget pour la France. Je peine à comprendre comment nous parvenons à obtenir une majorité sur chaque article tout en rejetant le texte dans son ensemble. C’est un paradoxe incroyable ! »
Agé de 43 ans, Huwart n'est pas un inconnu sur la scène politique. Il est le fils de François Huwart, ancien secrétaire d'État, et le petit-fils de Robert Huwart, ancien maire de Nogent-le-Rotrou. Avec une carrière politique bien chargée, Harold Huwart a d'abord dirigé la campagne de Jean-Michel Baylet pour la primaire présidentielle citoyenne en 2011, avant de contribuer à l’élaboration du programme de François Hollande, puis de travailler dans plusieurs cabinets ministériels.
À la lumière de cette situation, il est intéressant de se demander quelles seront les implications de ce rejet massif du budget sur le paysage politique français. Des analystes politiques, comme ceux de France Info, suggèrent que ce vote pourrait renforcer les tensions au sein de l'Assemblée et modifier la dynamique gouvernementale.
Alors que le gouvernement tente de trouver un soutien pour ses projets financiers, la voix isolée de Huwart pourrait susciter un débat nécessaire mais difficile sur l'orientation budgétaire de la France. Les experts s'accordent à dire que l'engagement politique et les choix budgétaires seront cruciaux pour l'avenir du pays.







