Le label français Pierre Augustin Rose, dirigé par les créateurs Pierre Bénard, Augustin Deleuze et Nina Rose, fait vibrer le cœur de Manhattan avec une collection innovante qui redonne vie aux anciennes tapisseries d'Aubusson. À travers leur galerie flambant neuve à Soho, ces designers talentueux exposent une vingtaine de sièges uniques transformés en véritables œuvres d'art.
D'ordinaire accrochées au mur, les tapisseries deviennent ici des éléments clés de la décoration d'intérieur. Enrichies d'histoires séculaires, ces pièces, reconnues par l'UNESCO, sont désormais prêtes à conquérir l'élite new-yorkaise. « L'objectif est de faire rayonner le savoir-faire français », déclarent les créateurs en chœur.
Nom de la collection, Aubusson Collector, met en avant des fauteuils et canapés ornés de panneaux délicats, choisis parmi les plus beaux fragments de textiles. Le trio a cherché des tissus datant du XVIIIe siècle, représentant des paysages verdoyants, des batailles historiques et des motifs mythologiques. « Nos pièces favorites sont les plus classiques, les historiques », ajoute Augustin Deleuze.
Pour créer leurs sièges, ils ont patiemment chiné des fragments de tapisseries aux puces antiques, les préservant pour les intégrer à leurs créations. L'approche, bien que respectueuse de l’histoire, offre un angle anachronique, mélangeant modernité et patrimoines.
Les fauteuils et canapés sont revêtus de velours de mohair, apportant douceur et contraste aux anciennes tentures. Chaque pièce, plus que fonctionnelle, devient presque une œuvre d'art. « Nous voulons créer des objets que l'on admire plutôt que des meubles d'usage quotidien », souligne Pierre Bénard.
La collection Aubusson Collector n’est pas seulement une révélation esthétique, elle s'inscrit aussi dans une démarche plus large de réemploi et de durabilité, donnant une seconde chance à des textiles trop précieux pour disparaître. Comme le notent plusieurs critiques de design à Paris, « ces créations représentent une nouvelle vision du luxe, axée sur l'authenticité et le respect de l'histoire », selon Le Figaro.







