Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé à Libreville ce dimanche 23 novembre, dans le cadre d'une visite visant à renforcer et renouveler le partenariat entre la France et le Gabon. Cette rencontre intervient deux ans après la fin de l'ère Bongo, marquée par un coup d'État qui a mis un terme à plus de cinquante ans de dynastie familiale.
Au cours de sa visite, Macron rencontrera le président gabonais Brice Oligui Nguema, lequel a été élu après une période de transition politique de dix-neuf mois, soulignant l'importance de cette nouvelle étape pour le Gabon. Selon les déclarations de l'Élysée, le président français souhaite saluer le parachèvement de la transition et soutenir les nouvelles autorités gabonaises.
Une dynamique renouvelée
Cette visite s'inscrit dans un contexte de dynamique politique profondément renouvelée, avec des dialogues entre les deux nations désormais fondés sur des échanges d'égal à égal. Contrairement à d'autres pays du Sahel qui ont recentré leurs alliances, le Gabon entretient des liens solides avec la France. Le général Nguema a récemment renouvelé un accord de défense avec Paris, marquant ainsi une volonté de maintenir les relations bilatérales malgré les bouleversements politiques en cours.
Economiquement dépendant des hydrocarbures
Sur le plan économique, le Gabon demeure l'un des principaux producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne. Toutefois, l'économie du pays reste trop dépendante des hydrocarbures, alors qu'un tiers de sa population vit dans la pauvreté, selon un rapport de la Banque mondiale. Les entreprises françaises souhaitent élargir leur présence dans des secteurs variés tels que le bois et le manganèse, en collaborant avec le gouvernement gabonais pour encourager le développement local.
Macron avait précédemment annoncé que la période de la Françafrique était révolue, et que la France adopterait un rôle d'interlocuteur neutre en Afrique. Désormais, les partenariats visent à être mutuellement bénéfiques, axés sur les enjeux contemporains tels que l'environnement et les droits humains.
Les observateurs s'accordent à dire que cette visite pourrait marquer le début d'une ère de collaborations fructueuses, semblable à une enquête menée par France 24, affirmant que le Gabon et la France se dirigent vers un avenir commun prometteur.







