Lors d'un rassemblement contre les violences faites aux femmes, la députée insoumise Ersilia Soudais s'est exprimée sur le thème des viols, provoquant une onde de choc sur les réseaux sociaux. En déclarant que la part d'étrangers dans ces actes était "de l'ordre de l'anecdotique", elle a suscité de vives réactions dans l'opinion publique.
Dans une vidéo partagée, Soudais remet en question les affirmations du collectif féministe Némésis, qui attribue une part significative des violences sexuelles à des individus étrangers. "Neuf victimes sur dix connaissent leur agresseur", a-t-elle expliqué, appelant à considérer les agressions au sein des cercles familiaux et amicaux avant de pointer du doigt les étrangers. Elle accuse également le collectif de désincarner le féminisme en l'utilisant à des fins racistes.
Ce discours a engendré une réaction immédiate, notamment de la part de la présidente de Némésis, Alice Cordier, qui a rétorqué sur les réseaux sociaux : "Mais ça va pas ? Vous allez dire ça aux femmes victimes de violeurs étrangers ?". D'autres utilisateurs ont également exprimé leur indignation face à l'utilisation du terme "anecdotique" pour qualifier les viols impliquant des étrangers, soulignant que chaque victime mérite d'être reconnue sans discrimination.
Des experts en sociologie des violences faites aux femmes, comme le Dr. Claire Badinter, souligne l'importance de ne pas minimiser l'expérience des victimes, quel que soit le profil de leur agresseur. "Chaque cas d'agression est unique et mérite attention", insiste-t-elle.
Cette polémique n’est pas un cas isolé dans le débat public français sur les violences sexuelles, alors que le pays est en pleine réflexion sur la manière de lutter efficacement contre ces crimes. Des éclairages récents, comme ceux du rapport de l'INSEE, montrent que si une majeure partie des agressions est effectivement perpétrée par des connaissances, il reste essentiel de ne pas perdre de vue les autres réalités.
Les répercussions des déclarations de Soudais pourraient influencer le discours sur les violences faites aux femmes, alors que des mouvements continuent d’appeler à une prise de conscience collective. Au cœur de cette dynamique se trouve un besoin de rendre le féminisme universel et inclusif, comme le rappelle Soudais : "Le féminisme est forcément antiraciste".







