La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a récemment annoncé qu'un rapport détaillé sera publié pour expliquer la chute des recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2025, prévue à 5 milliards d'euros en dessous des estimations initiales. Cette annonce a été faite lors d'une intervention sur LCI, où elle a souligné l'importance de la transparence gouvernementale.
Lors d'une réunion avec les députés de la commission des finances, Amélie de Montchalin a précisé avoir confié cette mission à plusieurs administrations de Bercy. Selon elle, il est crucial d'analyser les écarts qui existent entre les prévisions de recettes de TVA et les montants effectivement perçus. Les chiffres alarmants évoqués par l'opposition, allant jusqu'à 10 milliards d'euros de pertes, soulèvent des interrogations légitimes sur la robustesse des prévisions fiscales.
Les experts évoquent des causes variées à cette baisse, notamment la diminution des consommations due à une épargne accrue des ménages et la concurrence des petits colis provenant de l'étranger, souvent sous-évalués. Amélie de Montchalin a précisé : « La situation actuelle met en lumière la nécessité d'une facturation électronique, qui deviendra obligatoire en septembre 2026 pour lutter contre la fraude fiscale. » Cette mesure vise à renforcer la transparence et à traquer les abus qui sapent les recettes de l'État.
Le rapport, qui inclura la contribution de parlementaires, sera essentiel pour envisager des pistes d'action et adapter les politiques fiscales. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances du Sénat, a été mentionné comme participant à cette initiative, témoignant d'une volonté partagée d'impliquer divers acteurs dans l'analyse de cette problématique.
Alors que les défis fiscaux s'intensifient, d'autres sources, comme Le Monde, ajoutent que ces questions de TVA sont également amplifiées par l'émergence de nouvelles formes de commerce, notamment en raison de l'essor des plateformes en ligne. La nécessité d'un débat public sur ces enjeux cruciaux se fait ressentir, car les réponses apportées façonneront l'avenir fiscal de la France.







