Raphaël Schellenberger, député non inscrit et conseiller départemental en Alsace, a été exclu de la majorité de droite de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA) pour des commentaires controversés concernant la directrice de cabinet du président. Lors d'une discussion, il aurait qualifié le cancer de la directrice de "retour de manivelle, comme une récompense du karma". Ces déclarations, rendues publiques le week-end dernier, ont suscité une forte indignation au sein de la collectivité.
Frédéric Bierry, président (LR) de la CEA, a qualifié ces paroles de "stigmatisantes" et "indignes d'un élu de la République", affirmant qu'elles constituaient une violation inacceptable de l'humanité. Les propos dégradants portaient également sur l'aspect physique de la directrice de cabinet, qui avait choisi de garder sa maladie discrète.
Selon des informations rapportées par plusieurs médias, y compris Les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'échange s'est produit lors d'un dîner privé à Paris. Schellenberger a tenté de défendre ses commentaires, les qualifiant de "maladroits" mais affirmant que toute critique à l'encontre de cette fonctionnaire entraînait une mise au ban de la famille politique.
"J'étais l'élu le plus critique de notre action, et cela agace", a-t-il déclaré à l'AFP. Les observateurs politiques soulignent que cette affaire met en lumière les tensions au sein de la droite alsacienne, et qu'elle soulève des questions importantes sur la responsabilité des élus vis-à-vis de leurs déclarations publiques. Alors que la santé des élus et des fonctionnaires reste un sujet sensible, de nombreux citoyens s'interrogent sur l'impact d'une telle déclaration sur la réputation de la classe politique, déjà sous scrutin.







