Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a récemment célébré le Jour des étudiants au palais présidentiel de Miraflores, à Caracas, en dansant sur des rythmes entraînants. Cette fête a lieu dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis, qui ont intensifié leur présence militaire près des côtes vénézuéliennes.
« Je vais faire la fête et personne ne m’arrête », a lancé le dirigeant chaviste, qui célébrera également ses 63 ans. Les images de sa danse, diffusées à la télévision nationale et relayées sur El País América, ont suscité des réactions mêlant amusement et indignation à l’échelle nationale.
Pourtant, des médias d'opposition comme El Nacional n'ont pas manqué de dénoncer cette attitude en soulignant que « cacher sa nervosité derrière de mauvaises blagues n’est pas la bonne façon de faire les choses ». Le journal a recommandé à Maduro d'apprendre le verbe « to quit », évoquant ainsi la nécessité de renoncer à sa présidence en pleine crise.
La situation est exacerbée par la concentration de navires de guerre américains dans la mer des Caraïbes, dont le porte-avions nucléaire USS Gerald R. Ford. Washington mène une opération contre le narcotrafic, qui a déjà causé plus de 80 décès. Plusieurs compagnies aériennes ont d'ailleurs annulé leurs vols vers le Venezuela, réagissant à une alerte émise par les États-Unis au sujet d'une « détérioration de la situation sécuritaire ».
Pour aggraver les tensions, les États-Unis projettent de classer le cartel de Los Soles parmi les organisations terroristes étrangères, ce qui permettrait des frappes directes sur le sol vénézuélien. L'administration américaine accuse Maduro d'être à la tête de ce groupe, une affirmation que le président rejette.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Maduro a vu son pays plongé dans une crise économique sans précédent, poussant près de 8 millions de vénézuéliens à fuir. Ce contexte de souffrance contraste fortement avec la fête orchestrée par Maduro, qui continue de naviguer entre provocation et défi face aux puissances étrangères.
Les experts politiques s'accordent à dire que la danse de Maduro peut être perçue comme une tentative de diversion face aux crises internes que traverse le pays. Selon l’analyste politique vénézuélien, Dr. Jorge Castañeda, « cette attitude festive peut apparaître comme une stratégie pour maintenir le soutien populaire, malgré les réelles inquiétudes économiques et sociales. »







