Le détenu de Vendin-le-Vieil, récemment autorisé à sortir, a regagné sa cellule le 24 novembre, suscitant un débat intense autour de la justice pénale en France. Le ministère de la Justice a confirmé que le prisonnier avait respecté les horaires d’une permission controversée qui avait été largement commentée dans les médias et par des syndicats pénitentiaires.
Recevant des échos de l’Agence France-Presse (AFP), celui-ci a quitté l’établissement vers 7 heures 40 pour une rencontre avec un potentiel employeur à Lyon, sans escorte, même si un dispositif de sécurité avait été annoncé. Un fait qui a provoqué l’indignation, notamment de la part de l’entourage du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui a insisté sur le caractère exceptionnel de la situation.
Marie Violleau, l’avocate du détenu, a défendu cette sortie en affirmant qu’elle visait à favoriser la réinsertion. Cependant, elle a également dénoncé les conditions d’affectation de son client au quartier de lutte contre la criminalité organisée, un aspect qui soulève des interrogations sur l’encadrement des détenus ayant un passé criminel lourd.
Classé comme un membre éminent d’un important réseau de trafic de drogue, Ouaihid Ben Faïza, 52 ans, est libérable en 2029. Son incident n’est pas isolé : il avait déjà évadé en 2014, ce qui accroît l’inquiétude quant à la gestion des permissions accordées aux criminels notoires.
À la suite de ce cas, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a suggéré une révision des règles régissant les permissions de sortie, déclarant qu'il est temps de créer un cadre spécifique pour les récidivistes et ceux du milieu criminel organisé. Thomas Vaugrand, secrétaire général du syndicat UFAP UNSa Justice, a critiqué cette approche : « Une telle permission de sortie ne devrait pas être accordée à des détenus classés comme dangereux. »
Ce scandale a également mis en lumière la nécessité de renforcer les protocoles de sécurité autour des détenus ayant des antécédents de violence ou d’évasion. Cet incident fait écho à des préoccupations plus larges concernant la sécurité au sein du système pénitentiaire français, un sujet chaud dans les débats actuels sur la justice.







