Le président américain Donald Trump a initié un processus pour classer certaines branches des Frères musulmans comme "organisations terroristes étrangères". Cette nouvelle mesure, signée le 24 novembre, pourrait totalement changer le paysage politique au Moyen-Orient.
Selon un communiqué de la Maison Blanche, ces groupes, notamment au Liban, en Jordanie et en Égypte, sont accusés de mener des activités de violence et de déstabilisation, mettant en péril la sécurité régionale ainsi que les intérêts des États-Unis. Le secrétaire d'État Marco Rubio et le ministre des Finances Scott Bessent seront en charge de l'exécution de cette directive, qui permettra notamment le gel des actifs et d'autres sanctions.
Un mouvement controversé
Les Frères musulmans, un mouvement fondé en Égypte, ont longtemps été perçus comme une forme d'opposition à divers régimes autoritaires, ayant subi une répression sévère dans plusieurs pays. Alors qu'ils maintiennent un projet d'un islam politique conservateur, leur statut a changé rapidement ces dernières années, notamment après la chute du président Mohamed Morsi en 2013. Ce dernier, issu de leurs rangs, a été évincé par un coup d'État militaire.
Dans plusieurs pays du Moyen-Orient, comme l'Arabie Saoudite et plus récemment la Jordanie, les Frères musulmans ont été qualifiés d'organisations terroristes. Les inquiétudes concernant leur impact sur la stabilité régionale se sont intensifiées, avec des accusations de fabrication d'armes et d'activités subversives. En France, Emmanuel Macron a également souligné les menaces que posent ces groupes pour la sécurité nationale, faisant appel à une vigilance accrue.
Cette désignation pourrait engendrer des répercussions bien au-delà des frontières américaines, exacerbant les tensions au sein des pays où ces branches sont actives. Les experts s'interrogent sur les effets à long terme de cette action : "Cela pourrait soit renforcer la radicalisation, soit pousser certaines factions à la modération", a déclaré un politologue du Centre d'études arabes de Paris.
Alors que l'administration Trump réévalue ses relations à l'étranger, cette étape pourrait influencer les alliances au Moyen-Orient et la perception des mouvements islamistes modérés sur la scène internationale.







