À un an et demi de l'élection présidentielle, un récent sondage réalisé par Odoxa pour Public Sénat et divers médias régionaux éclaire les tendances en cours dans l'électorat français. Bien que l'affiche du second tour reste incertaine, les données révèlent une nette domination du Rassemblement national (RN), notamment sous la houlette de Jordan Bardella, qui pourrait s'imposer en tête lors des deux tours de scrutin.
Ce sondage révèle que Bardella pourrait attirer entre 35 et 36 % des voix au premier tour, créant un écart significatif avec ses concurrents. L'interrogation qui persiste, cependant, concerne ceux qui l'affronteront au second tour. Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat potentiel pour le bloc central, pourrait se retrouver face à Bardella, bien qu'il ait enregistré une baisse de popularité récente, n'atteignant que 17 % dans ce sondage.
Les benchmarks indiquent que la candidature d'Édouard Philippe accroît ses chances d'accéder au second tour. À l'inverse, son successeur à Matignon, Gabriel Attal, peine à s'imposer avec seulement 11 % des intentions de vote, derrière un Raphaël Glucksmann, qui pourrait se retrouver en position favorable selon la configuration choisie.
La gauche, traditionnellement divisée, semble voir en Glucksmann le candidat le plus prometteur, s'il réussit à capitaliser sur ses récentes performances. Selon des experts, sa capacité à mobiliser un électorat sur des questions sociales pourrait lui donner l'élan nécessaire, surtout face à un Attal en perte de vitesse.
Dans l'échiquier politique actuel, le président des Républicains, Bruno Retailleau, n'arrive qu'à franchir symboliquement la barre des 10 %, tandis qu'Éric Zemmour, représentant de la droite extrême, ne semble pas non plus en mesure de dépasser les 3 % des voix.
Dans chacun des scénarios envisagés pour le second tour, Jordan Bardella émerge comme le grand gagnant. Que ce soit contre Philippe, Glucksmann ou même Mélenchon, les résultats prédisent une victoire confortable pour le dirigeant du RN, culminant à 74 % face à Mélenchon, selon les données recueillies.
Alors que près d'un tiers des électeurs restent indécis à ce stade, ces indicateurs pourraient changer considérablement d'ici à 2027, ajoutant une couche d'incertitude au paysage politique français. Dans un contexte de désillusion face à l'ère Macron et aux crises récurrentes, l'électorat semble tourné vers une alternative, incarnée par Bardella et son projet.
Les prochains mois seront cruciaux pour affiner les candidatures et redéfinir les alliances, alors que chaque camp cherche désespérément à capitaliser sur la désaffection croissante envers les partis traditionnels. Alors que la présidentielle approche, le Rassemblement national semble prendre les devants, repositionnant ainsi son discours pour convaincre un électorat élevé en attentes de changement.







