Le 25 novembre 2025, à Châteauroux, une mobilisation impressionnante s'est tenue pour la Journée mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. La salle Barbillat-Touraine a accueilli plus de 120 acteurs engagés dans la prévention et l'accompagnement des femmes victimes de violences. Cette rencontre, orchestrée par la préfecture, visait à favoriser les échanges entre partenaires.
Laurence Colin, responsable de la délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité (DDFE), a indiqué : « L’objectif de la journée est d’échanger sur les étapes de l’accueil et de la prise en charge des femmes victimes, tout en identifiant des axes d'amélioration pour les protocoles futurs. »
Le nouveau protocole prévu pour le premier semestre 2026 s'appuiera sur quatre axes principaux, parmi lesquels la protection des victimes et la lutte contre la récidive, en réponse à un besoin pressant de renouvellement des stratégies actuelles.
L'importance cruciale du financement
La journée a été ouverte par le procureur de la République, David Marcat, accompagné de la conseillère départementale Imane Jbara-Sounni et de la sous-préfète Arlène Vivien. Ces intervenants ont dressé un constat alarmant sur la situation des violences faites aux femmes en France. Imane Jbara-Sounni a déclaré : « Les perspectives de financement pour lutter contre ces violences sont inquiétantes. Il est essentiel de renouveler notre engagement pour attirer l’attention sur l’insuffisance des crédits alloués à ces actions. »
Cette journée a permis de rappeler que chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentatives de féminicide, un chiffre alarmant qui exige une réponse rapide et coordonnée.
Les pratiques innovantes et l'implication collective sont fondamentales pour changer la donne. Des experts comme le sociologue Serge Hefez soulignent l'importance de l'éducation et de la sensibilisation dès le plus jeune âge pour prévenir les violences futures. La lutte contre les violences faites aux femmes nécessite non seulement des ressources financières, mais aussi un engagement collectif de tous les acteurs de la société.
Des personnalités publiques et des associations locales, comme le Collectif femmes de l'Indre, continuent de tirer la sonnette d'alarme sur la nécessité d'une prise en charge efficace et immédiatement accessible pour les victimes. Il est impératif que les autorités locales s'engagent de manière audacieuse pour contrer ce fléau persistant.







