Dans la nuit du 26 novembre, le Sénat a finalisé son examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, diminuant le déficit à 17,6 milliards d'euros. Cette révision est en ligne avec l'objectif fixé par le gouvernement, contrastant avec la prévision initiale de 24 milliards présentée par l'Assemblée nationale.
La forte majorité de droite du Sénat devrait faciliter l'adoption de ce projet de loi, prévue mercredi après-midi. Une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs se réunira à 19h30, mais les attentes suggèrent un nouvel aller-retour à l'Assemblée nationale, ce qui pourrait prolonger le débat.
Ce budget, sous haute tension politique, a nécessité des adaptations significatives. En rejetant des mesures comme la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital proposée par la gauche, les sénateurs se sont également opposés à un gel des prestations sociales. Ils ont toutefois rétabli certaines mesures initialement supprimées, notamment concernant les pensions de retraite.
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a dû faire face à des concessions majeures, incluant la suspension de la réforme des retraites. Selon des experts financiers, ce budget est perçu comme un compromis difficile, car de nombreux analystes estiment qu'il pourrait sous-estimer les déficits à venir. « Nous avons assisté à une perte significative, » a déclaré Elisabeth Doineau, rapporteure générale centriste, regrettant que l’exécutif ne se concentre pas sur l'esprit des mesures.
Les débats au Sénat révèlent une complexité accrue dans la gestion budgétaire, alors que la ministre de la santé, Stéphanie Rist, a déclaré que le solde des régimes de base de la Sécurité sociale en 2026 approchait de l'objectif gouvernemental. Les divergences persistent sur les prévisions économiques, alors que des voix s'élèvent pour demander une considération plus attentive des réformes structurelles pour répondre aux enjeux financiers à long terme.







