La Cour de cassation se penche mercredi sur le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, un moment potentiellement déterminant pour l'ex-président de la République. Alors qu'il doit également faire face au procès en appel lié au financement de sa campagne libyenne au printemps, cette décision pourrait donner lieu à une seconde condamnation pénale définitive, après celle des écoutes.
La procédure de cassation, bien que souvent reléguée au second plan en raison de la récente incarcération de Sarkozy à la prison de la Santé, représente le dernier recours légal dans cette affaire. Si la cour suit les recommandations de l'avocate générale, qui s'est prononcée en faveur d'un rejet du pourvoi, l'affaire Bygmalion pourrait alors devenir une nouvelle condamnation inscrite au casier judiciaire de l’ancien président.
Pour rappel, le 14 février 2024, la cour d'appel de Paris avait déjà condamné Sarkozy à un an d'emprisonnement, dont six mois ferme, en raison de pratiques illégales de financement de sa campagne présidentielle de 2012. Des révélations ont mis en lumière un stratagème de double facturation pour masquer les dépenses de campagne exorbitantes, atteignant près de 43 millions d'euros alors que le plafond autorisé était de 22,5 millions d'euros.
Contrairement à d'autres coaccusés, l'ex-chef de l'État a été jugé non pas pour avoir orchestré ce système, mais pour en avoir profité en tant que candidat à la présidence. Tout au long des procédures, Sarkozy a catégoriquement nié toute implication, qualifiant les accusations de « fables » et de « mensonges ».
Dans le cadre des perspectives judiciaires, trois autres condamnés dans l'affaire se sont également joints au pourvoi. L'issue de cette situation pourrait avoir des conséquences plus larges, surtout si l'on considère sa récente condamnation dans l'affaire des écoutes, valide depuis décembre 2024, où il a purgé une peine de bracelet électronique en prison.
La aggravation potentielle de son statut judiciaire pourrait compliquer ses démarches alors qu'il se prépare pour le procès du dossier libyen, déjà programmé pour le printemps. Rappelons que le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans pour des actes de corruption liés à la recherche de fonds non déclarés pour sa campagne présidentielle en 2007.
À l'heure actuelle, la France est attentivement tournée vers cette décision de la Cour de cassation, qui pourrait non seulement marquer une nouvelle étape dans la vie politique de Nicolas Sarkozy, mais aussi avoir des répercussions profondes sur l'image du politique en général, au cœur des controverses judiciaires récurrentes.
Pour plus d'informations, consultez des sources telles que Le Monde ou France Info.







