« Le silence doit cesser », affirment des familles d'enfants ayant été victimes d'agressions sexuelles dans le cadre périscolaire à Paris. Elles lancent un appel pressant à la mobilisation pour mettre en lumière ces violences souvent ignorées.
« Nous évoquons des viols et des agressions sexuelles sur des enfants de seulement trois ans. Ces traumatismes laissent des marques indélébiles. Les familles sont plongées dans l'incertitude et l'angoisse, cherchant à comprendre ce qui a pu arriver à leurs petits. »
Les parents, représentés par l'avocat Arié Alimi, insistent sur la responsabilité collective de protéger les enfants encore présents dans ces structures. Ils exigent également une réunion avec les autorités judiciaires pour obtenir des éclaircissements sur les enquêtes en cours.
Les statistiques sont préoccupantes : en 2025, 30 animateurs ont été suspendus, parmi lesquels 16 pour des suspicions de faits à caractère sexuel. Selon le procureur spécialisé pour les mineurs, Lisa-Lou Wipf, 15 enquêtes pour agressions sexuelles dans des écoles maternelles ont été ouvertes cette année à Paris.
Les familles victimes demandent la création d'une commission parlementaire afin d'examiner en profondeur la dimension systémique de ces violences. Selon leurs dires, « les services publics semblent ne pas mesurer l'ampleur du problème ».
En réponse à ces révélations, la Ville de Paris a mis en place un plan de lutte contre les violences sexuelles dans les écoles, comprenant le renforcement de la formation des animateurs et l’instauration d’un poste de défenseur des enfants. Cela témoigne d'une volonté d'agir, mais reste insuffisant pour apaiser les craintes des familles qui continuent à réclamer davantage de transparence et de protection pour leurs enfants.
Ces événements soulèvent un débat national sur la sécurité des enfants dans les structures éducatives, et incitent à un éveil des consciences autour du sujet.







