À moins d'un an de l'élection présidentielle française de 2027, le paysage politique de la droite se redessine progressivement. Plusieurs figures de la droite, notamment du parti Les Républicains, plaident pour l'organisation d'une primaire réunissant les différentes tendances, allant des centristes aux membres de Reconquête, le mouvement de droite radicale dirigé par Eric Zemmour.
Cette semaine, des personnalités du gouvernement, telles que le ministre de la Justice Gérald Darmanin, ont précisé les contours de ce qui pourrait constituer une primaire. Selon lui, il serait pertinent de se concentrer sur des candidats comme Gabriel Attal ou Bruno Retailleau, illustrant ainsi une volonté d'unification au sein du bloc central. Darmanin a confirmé cette vision sur RTL, affirmant que les divergences politiques entre les différentes branches de droite doivent être surmontées pour garantir un candidat unique.
« Une bonne primaire est celle qui va de Gabriel Attal à Bruno Retailleau », a déclarée Darmanin.
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a également fait écho à cette idée, soulignant que le choix d'un « candidat unitaire » devient presque une nécessité pour contrer le leadership de Jordan Bardella, récemment plébiscité dans un sondage comme le candidat favori dans plusieurs scénarios électoraux.
Cependant, cette idée de primaire rencontre des résistances. Des acteurs comme Edouard Philippe, président du mouvement Horizons et leader en termes de soutien populaire, ont exprimé des doutes sur la faisabilité d'un tel processus en raison des différences idéologiques entre les partis. Gabriel Attal, tout en étant favorable à une telle initiative, a mis en doute le périmètre d'une primaire, affirmant que les lignes politiques sont très différentes avec Les Républicains et au-delà.
Au sein des Républicains, le sujet des primaires demeure un point de friction depuis les échecs successifs aux élections de 2017 et 2022. La récente décision d'initier un groupe de travail sur cette question souligne l'urgence d'agir. David Lisnard, maire de Cannes et membre influent des Républicains, a plaidé en faveur d'une primaire ouverte et inclusive, de l'UDI à Sarah Knafo, invitant à éviter le dispersion des candidatures qui pourrait condamner la droite à l'invisibilité. Dans un entretien au Journal du Dimanche, il a affirmé : « C'est le seul moyen d'éviter l'éparpillement qui conduirait la droite et le centre à la marginalité. »
Il est donc clair que la dynamique au sein de la droite française est en pleine mutation, avec une pression croissante pour choisir un candidat unifié capable de rivaliser avec les autres forces politiques. Alors que le temps presse, les échanges entre ces leaders devraient se multiplier, articipant inévitablement à façonner l'avenir de la droite à l'approche de 2027.







