L’ancien président Nicolas Sarkozy sera prochainement entendu par un juge d’application des peines, après que la Cour de cassation a rejeté son pourvoi concernant sa condamnation dans l’affaire Bygmalion. Bien que son casier judiciaire s’alourdisse, des experts estiment qu’il ne devrait pas faire face à une nouvelle incarcération, comme l’indique David Chilstein, professeur de droit pénal à l’Université Paris 1.
En effet, Sarkozy a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour des violations liées au financement de sa campagne présidentielle en 2012. Cependant, cette peine a déjà fait l’objet d’un aménagement en appel, ce qui signifie qu'il n'est pas prévu qu'il retourne derrière les barreaux cette fois-ci. Au lieu de cela, il pourrait se voir imposer un bracelet électronique ou des conditions de semi-liberté.
Une surveillance électronique possible
Si Nicolas Sarkozy se voit imposer un bracelet électronique, cela ne serait pas une première. Dans un autre dossier, la décision de le placer sous surveillance électronique avait été prise après le verdict de la Cour de cassation en février dernier. Ce mode de détention alternatif lui permettrait de se déplacer en fonction de certaines restrictions, comme lors de sa libération conditionnelle intervenue en mai dernier.
La défense de l’ancien chef d’État a exprimé son respect face à la décision judiciaire, affirmant que Nicolas Sarkozy "prend acte" des verdicts rendus à son encontre. Le cadre de cette situation judiciaire est d'autant plus intéressant au vu de son âge avancé, 70 ans, ce qui pourrait jouer en sa faveur en matière d’aménagement de peine.
Les prochaines semaines seront cruciales alors que l’ex-président attend son entretien avec le juge d’application des peines, où les modalités de sa condamnation seront discutées. Toute intervention de la justice et des conséquences qui en découleront seront suivies de près par les médias et le public, dans un contexte où Sarkozy continue de rester une figure marquante du paysage politique français.







